Arrestation de ses proches : Hicham Jerando dans le viseur de la justice

Plusieurs membres de la famille du Youtubeur Hicham Jerando, qui sévit depuis le Canada contre des personnalités haut placées , ont été placés en détention. Dans un communiqué officiel diffusé lundi 3 mars 2025, le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca répond à ce qu’il qualifie d’«informations erronées diffusées sur les réseaux sociaux concernant l’enquête » tout en clarifiant les raisons et les circonstances de l’interpellation des mis en cause «soupçonnés d’être impliqués dans des infractions pénales». Le samedi 1er mars, le Procureur du Roi a ordonné l’arrestation de la sœur de Hicham Jerando, de son époux , ainsi que de leurs enfants, dont une mineure de 13 ans.

Réagissant à cette affaire, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé ces arrestations, tout en exprimant, à travers La section locale de l’association à Tahla, sa solidarité avec les membres de la famille Jerando ainsi que leur gendre, actuellement sous mandat de dépôt au pénitencier d’Oukacha à Casablanca. Selon l’antenne de l’AMDH, ces arrestations visent à faire pression sur Jerando, un homme aux méthodes obscures et en rupture de ban, et à le réduire au silence, en raison de ses vidéos largement partagées où il révèle de prétendus dossiers de corruption impliquant des personnalités de premier plan . Dans son communiqué, le parquet précise les charges retenues contre les accusés : «participation à l’outrage d’une institution constitutionnelle; participation à l’outrage d’un corps constitué; diffusion et publication de fausses allégations et de faits mensongers visant à porter atteinte à la vie privée des personnes et à les diffamer, participation à un délit de menace; et outrage à un avocat dans l’exercice de ses fonctions pour l’un des accusés».

L’enquête préliminaire, confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à la suite d’une plainte déposée par une femme victime de diffamation et de menaces via son téléphone, a révélé que les suspects ont commis des actes de diffamation, d’insultes, de menaces et d’extorsion d’argent, selon le communiqué. Ce dernier ajoute que «l’enquête technique et les expertises réalisées ont également démontré que la mineure impliquée s’était chargée de l’achat et de la mise à disposition des cartes SIM utilisées pour les actes de chantage et de diffamation, en coordination avec le principal suspect, un proche parent, actuellement en fuite à l’étranger». Le procureur du Roi indique que l’enquête est en cours et que d’autres personnes sont actuellement placées en garde à vue dans les locaux de la BNPJ à Casablanca, en raison de leur implication présumée dans cette histoire.

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