Avant d’entrer dans le vif du tournoi avec les matchs à élimination directe, les Lions de l’Atlas affrontent la Zambie ce soir à Rabat avec un double objectif : décrocher la première place du groupe et retrouver la confiance. Un dernier test avant les vrais duels…
Tenus en échec par le Mali (1-1) vendredi dernier, les Lions de l’Atlas abordent un match décisif ce lundi soir à Rabat. Opposés à la Zambie pour la troisième et dernière journée du groupe A de la Coupe d’Afrique des Nations, les hommes de Walid Regragui doivent s’imposer s’ils veulent s’adjuger la première place et envoyer un signal fort avant les phases à élimination directe.
En conférence de presse, aux côtés d’Achraf Hakimi, le sélectionneur marocain s’est montré serein et déterminé. Il voit cette rencontre comme une nouvelle étape vers la montée en puissance de son équipe. «Nous avons l’opportunité de terminer en tête du groupe et de rester à Rabat. C’est notre premier objectif. Ce groupe progresse match après match », a-t-il déclaré, saluant au passage l’état d’esprit combatif de ses joueurs.
Après le nul (1–1) face au Mali, la tempête s’est abattue sur Walid Regragui. Sur les réseaux sociaux, l’entraîneur est devenu la cible de choix de nombreux supporters déçus. Choix tactiques discutables, manque d’audace, absence de sang neuf… Les critiques fusent, parfois jusqu’à l’appel au départ du sélectionneur. Une réaction à chaud, où l’émotion semble l’avoir emporté sur la réflexion.
Mais faut-il effacer en un clic l’homme qui, il y a deux ans à peine, a porté le Maroc jusqu’en demi-finale de Coupe du monde ? “Regragui n’a pas changé : il reste fidèle à une philosophie basée sur la stabilité, la cohésion et l’expérience. En maintenant l’ossature de l’équipe du Qatar, il parie sur un collectif rodé, quitte à frustrer ceux qui réclament du renouveau à tout prix”, indique un connaisseur du foot national et africain.
Dans cette polémique numérique, c’est sans doute moins la stratégie du coach que l’impatience chronique du football moderne qui s’exprime. Le résultat ne plaît pas, donc l’homme est jeté en pâture.
Parmi les critiques récurrentes adressées à Walid Regragui, deux reviennent souvent : une tendance à trop s’exprimer dans les médias – parfois au détriment de la sobriété stratégique – et une certaine difficulté à tourner la page du Mondial 2022. L’épopée du Qatar, aussi glorieuse soit-elle, semble encore peser sur ses choix actuels. En restant fidèle à un noyau dur de joueurs, il ferme volontairement ou non, la porte à une nouvelle génération prometteuse, notamment issue des U20 champions du monde ou de la sélection locale vainqueur de la coupe arabe . Un réservoir de talents indéniable , qui aurait pu insuffler du sang neuf à une équipe qui donne une impression de déjà-vu.
Mais ce soir à Rabat, les Lions de l’Atlas ont rendez-vous avec la qualification. Un match décisif face à la Zambie, qui pourrait leur offrir la première place du groupe A et confirmer leur montée en puissance.
La confiance est là, l’expérience aussi. Quant aux coéquipiers de Diaz, ils savent parfaitement ce qu’implique un grand rendez-vous. Une victoire ce soir lancerait idéalement le Maroc vers les phases à élimination directe, où commence le vrai défi : celui de la constance, de la fraîcheur mentale, et de la gestion de la pression. Les matchs couperets sont imprévisibles, mais les Lions ont les armes, le vécu et l’ambition pour aller loin.








