Poussés par les mesures de suspension de leurs postes, les enseignants grévistes affiliés aux coordinations ont mis fin à leur mouvement social et repris lundi 15 janvier le chemin des classes qu’ils ont désertées il y a plus de trois mois. Ce retour à la normale s’est fait au prix fort. Sur un plan budgétaire, le nouveau statut unifié, qui a introduit une revalorisation des salaires , des primes et des indemnités au profit de différentes catégories de fonctionnaires de l’Éducation nationale, coûte un effort supplémentaire de 9 milliards de DH par an, qui n’était pas inscrit dans la loi de finance 2024. Sur le plan de l’apprentissage, ce débrayage dramatique est hautement coûteux pour les élèves du public qui ont perdu plus de trois mois de cours que la petite semaine de rattrapage décidée par le ministre de tutelle ne pourra pas compenser. Un gâchis monumental sur tous les plans qui aurait pu être évité si le dossier était correctement géré depuis le début, à savoir la confection du statut unifié qui allait pousser le corps enseignant à mener la grève la plus longue dans un secteur stratégique déjà mal en point.
- jeu, 21 novembre 2024