A Marrakech, il faut faire preuve de vigilance en déambulant dans les ruelles et les artères de la ville. Une touriste britannique septuagénaire, en vacances dans la ville Ocre, l’a appris il y a quelques jours à ses dépens en chutant dans une… bouche d’égout non protégée. Transportée en urgence dans une clinique de la place, la victime s’en est tirée avec quelques blessures alors que l’accident aurait pu lui être fatal. Cet incident, préjudiciable à l’image de la ville et du Maroc, met en lumière un certain laisser aller dont pâtit Marrakech depuis quelques années en raison de la négligence des élus. A commencer par la maire PAM Fatima-Zahra Mansouri qui, visiblement trop absorbée par sa fonction ministérielle et les guéguerres internes, ne donne pas l’impression de s’occuper des affaires de la première destination touristique du Royaume. Les professionnels locaux sont nombreux à déplorer ce relâchement manifeste qu’ils jugent indigne de la réputation de Marrakech et de son rayonnement à l’international. Un hôtelier en veut pour exemple l’état peu reluisant du quartier de Guéliz livré à des hordes de mendiants et où la propreté laisse à désirer. « Il faut une véritable reprise en main de Marrakech sur le plan communal », renchérit un propriétaire de riad. Des passants, qu’ils soient touristes ou non, qui tombent dans des bouches d’égout non sécurisées, ce n’est pas ainsi que les élus dignes de ce nom contribuent à promouvoir le tourisme dans leur ville. Mais le grand point noir qui cristallise le mécontentent grandissant des touristes à leur arrivée à l’aéroport de Ménara c’est l’allongement plus que de raison du délai d’accomplissement des formalités devant les guichets de la police aux frontières. «Ce n’est pas normal par exemple qu’un touriste espagnol qui arrive au Maroc au bout d’un vol d’une heure et demie mette plus de deux heures pour quitter l’aéroport », persifle un agent de voyages Marrakchi qui met en cause la lenteur de la procédure du contrôle des passeports. Un autre trouve que ces retards annihilent les efforts par ailleurs louables de l’ONDA pour fluidifier le parcours des touristes aussi bien à l’arrivée qu’au retour.
- mar, 3 décembre 2024