Dans la guerre que le gouvernement français lui livre depuis l’été dernier via son ministre de l’Intérieur Gérald Moussa Darmanin, Hassan Iquioussen a gagné une bataille importante. Un tribunal belge a refusé vendredi 21 octobre d’exécuter le mandat d’arrêt européen (MAE) émis à son encontre, et de livrer par conséquent l’imam marocain né en France que les autorités hexagonales réclament pour s’être soustrait à une mesure d’éloignement. « Ni le droit, ni les autorités de poursuite ne peuvent être instrumentalisés à des fins politiques, il fallait peut-être la Belgique pour le rappeler », a expliqué dans un tweet son avocate française Lucie Simon. Or, se soustraire à une telle mesure n’est pas considéré comme une infraction en Belgique où M. Iquioussen s’est réfugié pour échapper à son expulsion pour des motifs qu’il conteste avec véhémence : «un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République». Or, les prêches de M. Iquioussen fais dans un excellent français, diffusés sur les réseaux sociaux, s’inscrivent en porte-à-faux par rapport aux accusations portées à son encontre.
Fin connaisseur de la France et de sa culture, l’homme, qui n’a rien d’un intégriste, prône au contraire la tolérance et la fraternité entre les peuples quelle que soit leur race ou leur confession, appelant les musulmans de France à respecter les lois de la république. Difficile de ne pas penser que le prédicateur éclairé, serein et très suivi sur Internet est ciblé pour les valeurs qu’il incarne et défend avec force et sincérité. Visiblement, la bête noire de Darmanin, qui représente à tout point de vue un modèle d’intégration abouti, dérange visiblement certains intérêts politiques français ? Les adversaires de l’imam d’origine marocaine prêchent-ils pour quelle paroisse ?