Le socialisme marocain perd son grand sage

Feu Abdelouahed Radi.

La figure de socialiste Abdelouahed Radi n’est plus. Le doyen des parlementaires marocains – il  siège à la Chambre des représentants depuis 1963 en se faisant élire dans son fief d’El Ksiba à Sidi Slimane – est décédé dimanche 26 mars, à l’âge de 88 ans, dans une clinique parisienne où il était sous surveillance médicale. Les funérailles du défunt ont eu lieu mardi 28 mars au cimetière Chouhada à Rabat, en présence de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan et de S.A.R. le Prince Moulay Rachid. Faisant partie des fondateurs en 1959  de l’UNFP (devenu USFP suite d’une scission d’avec l’Istiqlal), le défunt a été élu en 2008 Premier secrétaire du parti et porté au perchoir lors des législatures de 1997-2002, 2002-2007 et 2010-2011. Originaire d’El Gharb, ce natif de Salé en 1935 a assumé des fonctions gouvernementales, comme ministre chargé de la Coopération en 1983 et puis comme ministre de la Justice en 2007. Ce psychologue de formation était un homme de consensus apprécié pour sa positions empreintes de modération et de sagesse, aux antipodes de certains de ses compagnons comme feu Fkih Basri partisans de la radicalité et de la confrontation avec le pouvoir. Homme du sérail, ce fin politique d’un naturel discret et bonhomme était un  interlocuteur  privilégié du palais sous le régime de feu Hassan II. M. Radi a été un témoin privilégié de tous les combats pour les libertés et la démocratisation du pays. Le défunt a publié ses mémoires en arabe intitulées, «Le Maroc que j’ai vécu » qu’il a présentées  en février 2017 en marge du 23ème salon international du livre et de l’édition (Siel).

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