Le logement chez l’habitant sera taxé. Cette activité n’échappera plus à la fiscalité et c’est la ministre du tourisme Fatim-Zahra Ammor qui l’a annoncé sur la chaîne 2M. « Nous sommes en train de travailler sur un décret qui va nous permettre de réglementer les hébergements alternatifs», a-t-elle déclaré lors de son passage, mercredi 3 mai, dans l’émission « Confidences de presse » sur la chaîne de Aïn Sebaa. A l’appui de son projet, la ministre révèle que sur un total de 30 millions de nuitées recensées, les Marocains effectuent seulement 8 millions de nuitées dans les établissements hôteliers classés. Le reste, soit 22 millions de nuitées, est le fait des hébergements alternatifs. Et ce sont les communes qui, selon notre ministre, vont bénéficier de cette manne alors qu’elles ne font rien pour le développement touristique ! Mais cette imposition ne s’applique qu’aux touristes locaux et non pas à la plus grande chaîne hôtelière sans hôtels de la planète, la plate-forme californienne Airbnb, qui fait pourtant dormir ses clients chez l’habitant dans le Royaume. En Europe, Airbnb a signé des accords qui l’obligent à communiquer « les revenus des hôtes à l’administration fiscale une fois par an depuis 2020 » et de fournir aux communes « des données détaillées sur les séjours effectués » via son site, depuis novembre 2021. Au Maroc, les adeptes du tourisme communautaire ne sont pas logés tous à la même enseigne ?
- ven, 22 novembre 2024