Vendredi 7 octobre 2022, l’Institut supérieur international de tourisme de Tanger (ISITT) a fêté son 50ème anniversaire. Moment émouvant. Intense. Retrouvailles chargées de souvenirs pour l’aréopage de lauréats issus de la première promotion (1972-1974) qui a célébré dans la sobriété et la bonne humeur cet événement exceptionnel autour du directeur actuel de l’école, le dynamique Adnane Afquir. Mais aussi du fondateur et premier directeur de l’institut de tourisme de Tanger, André Ménard qui avait fait démarrer la formation dans les locaux du lycée Regnault (qui compte parmi l’un des anciens lycées français au Maroc) avant que l’institut n’emménage dans un superbe bâtiment avec internat à Malabata.
Les premiers étudiants, précurseurs d’un secteur prometteur alors en devenir, sont aujourd’hui des grands noms de l’industrie des voyages au Maroc dont certains, à l’image de Othman Chrif Alami avec le groupe Atlas Voyages-qu’il a su développer au fil des années en diversifiant ses activités (Réceptif, hôtellerie, transport touristique)-, ont signé de belles success story touristiques.
Avec ce premier institut, fruit d’un partenariat franco-marocain fort et sincère, le royaume, qui se préparait à intégrer le club des pays à vocation touristique, donna naissance au seul établissement en Afrique dédié à la formation des cadres touristiques (gestion hôtelière, techniques de production et de vente et métiers d’accueil). Une formation d’excellence dispensée sur deux cycles par un corps professoral expert et dévoué qui enseignait des matières aussi diverses que l’économie touristique, la sociologie, le marketing, l’aménagement touristique, l’informatique, les statistiques… Sans oublier les langues étrangères, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien. C’est ce qui explique sans doute la polyvalence des profils isittiens qui ont pu faire leurs preuves non seulement dans les métiers du tourisme au Maroc et à l’étranger mais aussi dans des secteurs comme la banque, la grande distribution, la formation professionnelle, l’assurance, l’aérien, les médias ou les télécoms… Les lauréats de l’ISITT ne chôment pas. Très demandés sur le marché du travail pour avoir démontré leurs capacités de gestionnaires et leur goût d’entreprise et d’innovation.
L’ISITT est une école publique qui coûte pratiquement zéro dirham aux parents de ceux qui ont la chance de réussir le concours d’entrée. Comme quoi, l’excellence, contrairement à ce que pensent certains, n’est pas seulement le monopole du privé.