Coronavirus… ça recommence de plus belle !

Il ne manquait plus que ça : le virus se régénère. Normal … on lâche les gens et on leur fait de la pédagogie comme si on allait régler le problème. On pensait bêtement que les barrages routiers pouvaient intercepter le virus et on a laissé les interactions sociales s’amplifier. En lâchant les gens, on leur donne des excuses et on les cautionne. Raisonnons bien : Au point où nous en sommes, il faut bien faire peser la responsabilité sur quelqu’un. L’arrogance du système, c’était de croire qu’on pouvait privilégier l’économique et faire avec les circonstances même imprévisibles. Le comble de l’idiotie des gens, c’est de croire que tant qu’on ne l’a pas attrapée, cette maladie n’existe pas. Visiblement, la connerie est devenue une industrie citoyenne et sociale. Vous trouverez qu’il y a plus de synonymes pour « con » que pour « intelligent » et qu’il y a plus de conneries que d’exploits dans ce pays.

La pédagogie est aussi inutile qu’un coup de sabre dans l’eau ; on a la certitude que les gens continuent à refuser d’être sermonnés et préfèrent se récréer et être divertis. A vrai dire, quand le malheur frappe, seuls les cons sont égaux et feront de parfaites victimes expiatoires. Encore une fois c’est cette conscience à la con qui nous accable ; c’est comme si nous nous solidarisons pour rejeter ce pourquoi notre espèce est programmée comme pour rompre avec ce contrat social contraignant. Ça n’a pas de prix d’avoir le courage de se regarder en face et d’assumer, mais ce foutu orgueil restera toujours l’épicentre de l’idiotie humaine. Ironie du sort est l’expression qui convient pour situer et caricaturer l’entendement et la lucidité qui nous font défaut ; le contraste est criant.

Comment faire pour se défaire de toutes les tentations de la vie et s’accorder un moment d’introspection afin d’essayer de voir autre chose que ce qu’on a envie de voir ? parce que l’envie est un péché capital qui peut flétrir notre capacité de résilience et grossir nos défauts. Nous supportons mal la morale et la conscience et trouvons notre perfection dans l’inconduite que nous considérons comme un acquis vertueux. Pensez-vous qu’il est facile de contrôler les pensées et les convictions des gens ? Tout compte fait, arrêtons de nous étonner de ce qui arrive et de nous soucier des malheurs et des drames des autres ; le faire c’est comme se pendre haut et court.

Imaginons un peu ce qui va se passer : avec l’arrivée des émigrés et des touristes et la fête du sacrifice, ça va être un beau bordel : le même pic d’enfer d’il y a un an, des tiraillements entre communiqués improvisés à la dernière minute et pédagogie fastidieuse, les mêmes parlotes et palabres stériles, les mêmes inepties imperméables à la raison et, pour couronner le tout, les nerfs qui lâchent. Alors, continuons à falsifier la réalité, à sombrer dans les interactions sociales comme ces créatures bipèdes sans cervelle, et à bazarder l’hygiène parce qu’elle n’est pas populaire.

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