Piège en haute mer

Le commerce mondial impacté.

Les rebelles houthis continuent à multiplier les tirs de missiles sur les navires transitant par la mer Rouge malgré les frappes de leurs positions au Yémen par l’alliance américano-britannique.

Les bombardements de leurs positions au Yémen par  la coalition internationale menée par les États-Unis n’ont pas intimidé les  Houthis.   Un cargo américain a été touché lundi 15 janvier , soit trois jours après la première vague de frappes,   par un missile tiré par les rebelles yéménites  au large du Yémen. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux ont montré le navire US en proie aux flammes. Le mardi 16 janvier c’est au tour d’un vraquier  grec battant pavillon maltais d’être la cible d’un missile.
Les tirs des combattants chiites proches de l’Iran  sont  intervenus  au lendemain d’une nouvelle attaque ayant visé un destroyer américain dans le sud de la mer Rouge, également imputée à la bête noire du commerce mondial. Contrôlé par le Yémen, le détroit de Bab el-Mandeb,  endroit hautement stratégique à l’extrême sud de la mer Rouge,  est un passage maritime  obligé pour les navires marchands  naviguant entre l’Europe et l’Asie. Près de 12% du commerce mondial transite par cette mer devenue une route à haut risque depuis  que les criminels de Tel Aviv ont démarré leur guerre génocidaire contre les civils sans défense de Gaza. Les Houthies sont passés à l’action en guise de riposte aux crimes abominables  toujours en cours de la bande à Netanyahou que l’Occident n’a rien fait pour les arrêter, préférant se mobiliser pour défendre  ses propres intérêts menacés en haute mer que de réagir pour sauver la vie des innocents palestiniens massacrés par les bombardements sionistes.  La “dangereuse escalade” en mer Rouge va affecter le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), “comme toutes les autres cargaisons marchandes” a prévenu mardi le premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos (est de la Suisse).

Les attaques Houthis ont contraint de nombreux armateurs à éviter la zone, et emprunter une route plus longue autour de la pointe de l’Afrique, au prix d’un surcoût du transport et de délais plus longs d’acheminement. Le trafic de porte-conteneurs en mer Rouge a chuté d’environ 70% depuis la mi-novembre en raison des attaques houthies. La dangerosité de l’endroit  a  poussé deux grands géants du maritime  de geler leur activité dans la zone. A l’ONU, le secrétaire général Antonio Guterres avait appelé « toutes les parties concernées à éviter une escalade […] dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région », selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Dans une déclaration commune, Washington, Londres et huit de leurs alliés parmi lesquels l’Australie, le Canada et Bahreïn ont souligné que leur objectif était la « désescalade » en mer Rouge. Mais à Moscou, le Kremlin a condamné des frappes occidentales « illégitimes du point de vue du droit international », tout comme le président turc, Recep Tayyip Erdogan,  qui a pointé une réponse « disproportionnée ». Mais les Houthis, loin de désarmer, continuent à donner du fil à retordre aux Américains et au business mondial.

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