Encore le sexe ! Et pire … le sexe en échange de bonnes notes. Le sexe et les études, c’est devenu la dualité du pouvoir mandarinal, ce foutu fantasme conscient et inavoué chez certains profs. Bref, le sexe c’est comme l’argent, c’est un bon serviteur et un mauvais maître, sauf que là, ce n’est pas la poche qui encaisse, c’est plutôt la braguette, souvent ouverte ou prête à se dégrafer.
Souvent, les gens ne se rendent pas compte de la portée incalculable de leurs actes. Tout le monde peut faire des conneries monumentales, sauf que quand c’est un prof à la fac qui fait ça, c’est toute sa communauté et l’institution qui sont pointées du doigt. L’affaire est devenue publique. Un prof est un être humain avant tout, pareil pour une étudiante. D’un côté, vous avez des profs qui voient tout en dessous de la ceinture, de l’autre, vous avez des étudiantes, pulpeuses et allumeuses, qui s’affichent avec une légèreté à provoquer des érections en masse. Le problème n’est pas là, mais chacun trouvera toujours une excuse pour basculer dans la dépravation et la perversion. Voyez-vous, si tout le monde s’y met, ça va être le culte d’Eros et d’Aphrodite en version orgiaque.
Il est certain que quand les inscriptions sont lancées, ce sont des castings qu’on organise, pas des entretiens, et c’est là que commence l’entretien des élues de la fortune. On les inscrit avec les pires intentions du monde. Avec d’autres champs d’expertise, ces mandarins déliquescents sont composés de deux versions : Prof et pointeur sodomite, et c’est à croire que se farcir des étudiantes est une obligation de conscience et d’honneur. De là, toute peine mérite salaire, ou plutôt de bons et loyaux services méritent récompense. Et puis, abondance de biens ne nuit pas ; plus on en a, plus on en veut encore. Un abonnement, quoi !
Il faut dire que personne ne se lasse du sexe, ce sacré péché par commission et pas mignon du tout. Juste parce qu’on a affaire à des pucelles, qu’on se permet de leur imposer un péché contre nature pour leur déglinguer la partie la plus intime, parce que finalement avoir de bonnes notes, ça leur coûte la peau des fesses, mais coup de théâtre, ils sont tous allés de cul et de tête comme une corneille qui abat des noix : la connerie et le scandale. Ils sont plus bêtes que méchants et les dégâts sont irréversibles. Et puis ces joujoux qui s’y mettent aussi pour tout compromettre, on comprend que les smartphones sont devenus une bombe à retardement.
Vraisemblablement, le chantage ressemble à une « institution » (comme disait A. Gide) qui devient une sorte de zone de confort pour le mandarin qui s’évertue à polariser toutes ses prérogatives et sa démesure. Mais ce n’est qu’une partie visible de l’iceberg, l’autre partie pourrait faire couler d’autres pervers. Alors, comment dénoncer l’objectification des étudiantes quand ces dernières sont complices ? Peut-être qu’elles ont niaisement conscience de ce qui est bien pour elles, mais elles ont intérêt à réévaluer leurs priorités et être lucides sur leur situation.
Tant qu’on n’arrive pas à discerner sa vie professionnelle de sa vie personnelle, ce sera toujours le foutoir, et tant qu’on refuse de déloger son pénis de sa cervelle, ce sera le bordel garanti.
Il est certain que le naufrage de notre métier n’est pas prêt de survenir. Or, faire du chantage et de la branlette intellectuelle, ça mène à revenir la queue basse, ou entre les jambes, pour des parties de jambes en l’air faites sans trop de conviction. Pourvu que ça s’arrête !