«Le titre de mon exposition à l’Institut français d’Agadir relate l’histoire d’une longue et patiente démarche faite de multiples péripéties qui illustrent l’abstrait de notre présence au monde.
Les toiles sont les cellules imaginales survivantes d’une chenille qui résistent au conformisme et refusent d’être englouties par le néant. Elles se connectent entre elles non seulement par l’intensité des couleurs et la clarté des lumières mais aussi grâce à la force de l’amour dans les moments de la vie.
En dépit de cette effervescence printanière, des formes disparaissent tandis que d’autres naissent à l’image d’une métamorphose chrysalidaire qui désire une liberté sans limite.
Tous ces éléments glissent vers une confusion structurée qui fait jaillir les sensations et les passions tout en traçant les raies des corps au-delà des frontières.
Lorsque je dessine je fais appel aux couleurs et aux formes naïves de mon enfance, de mes racines, de mon épouse et de mes enfants. C’est un monde peuplé d’oiseaux, d’arbres, de cieux et de vents.
C’est une manière d’évoquer l’invincibilité de la joie et l’extase de la naissance.
Cet assemblage présenté ici pour la première fois est un moyen d’aller à l’essentiel et en même temps une invitation à un voyage vertigineux inspiré par l’évolution d’un papillon. »
Jusqu’au 30 avril, Rue Chenguit, Nouveau Talborjt, Agadir.