Parle-menteurs… quand le pognon et la politicaille s’entremêlent

Il est vrai que dans la vie, rien n’est gratuit et que tout a un prix, même des choix imposés peuvent coûter gros. De là, accéder à la politique à la dernière minute devient une étape incontournable, mais à quel prix ! La règle clanique exige que l’on soit juste friqué, et au diable les études. A partir de là, la politique c’est comme un club de privilégiés, ça peut être aussi un club d’échangistes puisque ça migre dans tous les sens, et c’est aussi un club de politicards attentistes. On a l’impression que devenir politicaillon, c’est la consécration de tout pognoniste, une parure pour se bichonner. Qui voudrait d’un intello au parlement ? Il est vrai que l’argent fait le bonheur, mais il ne fait pas l’intellectuel, ni un vrai politicien. Au parlement, ils sont composés de trois versions, le loir, dormeur, le baveux, grande gueule et le baragouineur cafouilleur.

Un parlementaire c’est quelqu’un qui parle et ment au lieu de se taire. Quand un parle-menteur prend la parole pour lire pour la première fois et sans conviction ce qu’on lui a écrit, il faut s’attendre à toutes les imbécilités de la circonstance. Bégayer la langue arabe équivaut à bégayer et à tortiller sa pensée. C’est aussi une manière de chier dans les mains de ceux qui l’ont élu. Nom d’un parle-menteur, le gars aurait pu improviser un discours, histoire de faire semblant d’être sérieux et potable et de passer sous les radars, mais c’est raté.

La pire des conneries serait de croire que ces parle-menteurs peuvent régler nos problèmes, parce que, pour ces gens, se soucier des problèmes et des malheurs des citoyens, c’est comme se tirer une balle dans la tête. Ces pognonistes ne représentent que ce qu’ils sont ; ils n’ont aucun sens du bien commun, et à vrai dire, ils viennent au parlement juste pour afficher les signes ostentatoires de leur opulence ou même de leur corpulence, comme pour se foutre de nous, mais ils se font rattraper par le drame de leur insignifiance. Bref, attendre des solutions de ces parle-menteurs, c’est comme demander un conseil conjugal et familial auprès d’un célibataire ou d’une tantouse. Même désarmés et décriés, ces parle-menteurs seront assez chiants pour nous imposer leurs tronches et leurs points de vue à la gomme. Et les intellos qui croient pouvoir régler les problèmes de la vie en les théorisant et intellectualisant … ils ne font que balayer les nuages du ciel en débitant les mêmes homélies barbantes. Ils préfèrent rester en retrait et céder le terrain aux pognonistes.

Autrefois, on croyait qu’il y avait une frontière entre la politique et l’argent, que la politique c’était sérieux et que l’argent ne représentait que l’argent, mais avec ces opportunistes on a compris que la politique ressemble à une sauce mijotée et que l’argent devient un problème quand il est entre les mauvaises mains et au final, ce sont l’incompétence et l’ineptie qui règnent en maîtresses. Reconnaissons que la politique et l’argent, c’est comme un rapport contre nature, c’est comme connecter deux fusibles différents qui vont s’exposer à une surintensité. Le résultat est foireux, et dans le cas des parle-menteurs, ça équivaut à s’offrir en pâture au peuple. Du haut de la pyramide, ils se casseront la gueule, et ce sera bien fait pour leurs gueules. Dans la vie, beaucoup grandissent avec leurs blessures et leurs souffrances, tandis que ces pognonistes grandissent avec leur fric et leur suffisance. Ce qui est étonnant, c’est qu’avec leur promotion politique, ces parle-menteurs ont une capacité suante qui fait que quand ils merdent, ils s’accrochent et récidivent, mais au parlement, ils sont comme de la mousse qui monte et flotte à la surface de l’eau avant de se dissoudre et de couler.

Traduire / Translate