Affaire Aboulghali : Guerre ouverte au PAM

Aboulghali et Mansouri, les couteaux sont tirés.

Salaheddine Aboulghali s’est fait notifier par huissier de justice en date du 18 septembre 2024 la décision du Bureau politique du PAM signée par Fatima Zahra Mansouri, coordinatrice  nationale a la direction tripartite du secrétariat général. Ce document fait état de deux mesures prises par le Bureau politique lors de sa réunion du 10 septembre. Primo, la transmission du dossier de M. Aboulghali à la Commission nationale d’arbitrage et d’éthique et le gel de sa participation au sein du Bureau politique. Plus question de la suspension du mis en cause de la direction collégiale qu’il assure avec Mme Mansouri et le ministre de la Communication Mehdi Bensaïd. Une mesure pourtant clairement mentionnée dans le communiqué du Bureau politique de ce 10 septembre, qui a déclenché la crise au sein du parti en la mettant sur la place publique. Derrière ce revirement se cache visiblement le souci de la préservation de la légalité de la direction collégiale qui, selon le règlement intérieur du parti, tombe avec le gel de la participation ou la condamnation judiciaire de l’un de ses membres. Le déclencheur de la stigmatisation de M. Aboulghali est un litige foncier dont le principal protagoniste n’est autre que le député de Nouaceur Abderrahim Bendaou, le seigneur du fromage au Maroc. De source fiable, l’autre partie au conflit n’est pas Salaheddine Aboulghali mais son frère Abdessamad que le milliardaire du PAM  accuse d’avoir touché des avances sur le terrain situé à Mediouna sans finaliser la vente et de lui préférer finalement un autre acheteur. Mais pourquoi avoir impliqué Salaheddine Aboulghali dans ce différend commercial qui ne le concerne pas d’un point de vue juridique ? Fatima Zahra Mansouri considère-t-elle que la qualité de frère est suffisante pour faire de lui un coupable bon à être suspendu, à passer devant le conseil de discipline du parti et a attenté à sa réputation ? Et puis, est-il juste d’agir de la sorte à supposer qu’il soit le vrai protagoniste de ce litige à caractère privé, sachant que seuls les cas de mauvaise gestion des deniers publics soumis à la justice peuvent valoir à un membre du PAM une mesure de suspension de fonctions (article 13 de la charte d’éthique du PAM).

Attitude surprenante de de Fatima Zahra Mansouri surtout qu’elle est avocate de métier. Dans cette affaire obscure qui fragilise l’unité du parti et en renvoie l’image d’une structure aux méthodes très peu claires , force est de constater qu’elle a tout piétiné, la loi et le droit, la présomption d’innocence de son collègue qui a menacé de porter l’affaire devant la justice. Mais quelle mouche a piqué la belle Fatima-Zahra pour s’autoproclamer juge et (mal partie) et se fourvoyer dans ce qui ressemble à un abus de pouvoir flagrant ? Abderrahim Bendaou est-il à ce point irrésistible pour faire prendre à la cheftaine du PAM des décisions arbitraires? 

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