Assilah : Le camerounais Paul Dakeyo remporte le Prix TChicaya U Tam’si de la poésie africaine

Le Prix TChicaya U Tam’si de la poésie africaine, dans sa 12ème édition, décerné dans le cadre du Moussem culturel international d’Assilah, est échu au poète camerounais, Paul Dakeyo.

« Trois ans après la 11ème édition du Prix TChicaya U Tam’si de la poésie africaine, le jury s’est réuni cette année au titre de la 12ème édition pour délibérer à nouveau sur les expériences les plus importantes et les symboles poétiques africains méritant ce prix », a indiqué un communiqué de la Fondation du Forum d’Assilah. « Après examen de candidatures de poètes issus de diverses nationalités et s’exprimant dans différentes langues, et suite à une longue discussion critique, le jury a décidé, à la majorité des voix, de décerner le 12ème Prix TChicaya U Tam’si de la poésie africaine au grand poète camerounais Paul Dakeyo », a précisé la même source.

Présidé par le poète sénégalais, Amadou Lamine Sall, lauréat du prix Chicaya U tam’si dans sa 11è édition, le jury se composait du poète et romancier marocain, Mohamed Achaari, l’écrivain sénégalais, Abou Mbow, et de l’académicien marocain, Charafdine Majdouline, ainsi que du Secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, Mohamed Benaïssa. Né et élevé à Bafoussam, au Cameroun, en 1948, Paul Dakeyo a poursuivi ses études universitaires en sociologie, avant de publier ses premiers recueils de poésie en 1973. Ses œuvres poétiques s’étalent des années 70 du siècle dernier à la deuxième décennie de ce siècle, dont les plus célèbres sont  » Les barbelés du matin» (Paris, 1973), «Un cri au pluriel» (Paris, 1976), «Chant d’accusation» (Paris, 1976),  » Les ombres de la nuit» (Paris, 1994), « Moroni, cet exil » (Yaoundé, 2002), et «Les Voix de l’absence », publié en collaboration avec Evelyn Vincent, (Paris, 2019).

Paul Dakeyo appartient à une génération de poètes africains francophones qui ont adopté des positions nobles sur les questions relatives à la libération, la justice et la démocratie dans les pays africains, en premier lieu la lutte pour l’abolition du régime d’apartheid en Afrique du Sud.

Sa haute valeur poétique, de par son sens humain, et la défense des rêves nourris par les opprimés à travers le monde, ont constitué un signe lumineux dans l’expérience poétique africaine, aussi ce couronnement apporte-t-il sans doute une certaine paix et sérénité à l’âme de TChicaya U Tam’si dans son sommeil éternel, compte tenu de la grande estime que ce poète avait pour lui tout au long de sa vie.

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