Booker 2021 : Un romancier marocain en finale

Le Prix international de la fiction arabe (IPAF), connu sous le nom de Booker arabe, a dévoilé la longue liste des 16 romans en compétition pour le prix de 2021. Les 16 demi-finalistes ont été sélectionnés parmi 121 candidatures de romans en langue arabe publiés entre le 1er juillet 2019 et le 31 août 2020. Ils sont l’œuvre d’auteurs issus de 11 pays, représentant l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Kuwait, le Liban, le Maroc, le Soudan, la Tunisie et le Yémen. Cette liste longue liste comptait deux auteurs marocains : Youssef Fadel avec « Vie des papillons » paru aux « publications méditerranéennes », et Abdelmajid Sebbata qui concourt pour la première fois avec « le dossier 42 »,  édité par le Centre Culturel Arabe. Les auteurs retenus pour cette 14e édition de l’IPAF sont âgés de 31 à 75 ans et représentent 11 pays.

Selon un communiqué de l’IPAF  « collectivement, les auteurs abordent des questions importantes auxquelles le monde arabe est confronté aujourd’hui de la souffrance en Irak à la prolifération des organisations extrémistes en passant la condition féminine dans le monde arabe ». Les romans policiers sont également très présents dans la liste de cette année. De même que des thèmes tels que les relations humaines, la loyauté, la trahison et le poids de la littérature dans le monde arabe, dans des villes comme Aden, Amman, Casablanca, Oran, etc. Après tamisage,  seuls 6 romanciers ont été retenus pour la short-list. Ils empocheront chacun la somme de 10 000 dollars le 25 mai courant. Le gagnant du Grand prix recevra en plus  un chèque de 50 000 dollars. Figure sur cette liste restreinte le Marocain Sebbata qui a expliqué que l’idée du roman lui est venue en octobre 2017, lorsqu’il a lu un article traitant du sujet de la catastrophe des huiles frelatées au Maroc peu après son indépendance. La short-list a été établie par un panel de cinq jurys, présidé par le poète et auteur libanais Chawki Bazih. Lequel est flanqué de Mohammed Ait Hanna, écrivain marocain, traducteur et professeur de philosophie au Centre régional d’enseignement et de formation de Casablanca, de Safa Jubran, maître de conférences en langue arabe et en littérature moderne à l’université de San Paolo, au Brésil, d’Ali Al-Muqri, écrivain yéménite qui a figuré à deux reprises sur la liste des lauréats de l’IPAF, en 2009 et 2011.

Parmi les auteurs de la liste longue de 2021 qui ont été récompensés par le Prix international de la fiction arabe au cours des années précédentes figurent le Jordanien Jalal Bargas (sur la liste longue en 2019 pour Women of the Five Senses), l’Égyptienne Mansoura Ez Eldin (sur la liste courte en 2010 pour Beyond Paradise), le Marocain Youssef Fadel (sur la liste courte en 2014 pour Un oiseau bleu et rare vole avec moi), le Soudanais Hamed al-Nazir (sélectionné en 2016 pour The Prophecy of Saqqa et à nouveau en 2018 pour The Black Peacock), l’Irakien Muhsin Al-Ramli (sélectionné en 2010 pour Dates on my Fingers et à nouveau en 2013 pour The President’s Garden) et le Tunisien Habib Selmi (sélectionné en 2009 pour Les Humeurs de Marie-Claire et à nouveau en 2012 pour Nisa al-basatin). Créé à Abu Dhabi, l’IPAF est soutenu par la Fondation du « Booker Prize » à Londres et financé par le département de la Culture et du Tourisme d’Abu Dhabi.

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