Un nouveau recueil de poésie a été récemment publié aux éditions Le Fennec par Mohamed Hmoudane, le poète, romancier, artiste-peintre et traducteur marocain résidant en France. Intitulé « Devenir », ce recueil n’est son premier. M. Hmoudane, né en 1968 à Maâziz (village du Zemmour), a déjà publié aux éditions « La Différence» trois recueils de poèmes, « Parole prise, parole donnée », « Blanche Mécanique », « Attentat » et un roman, « French Dream ».« Voulant au début faire du cinéma, mais faute de visa pour une université moscovite, il arrive en France à 21 ans où il est rattrapé par la littérature. » Mohamed Hmoudane, un écrivain prolifique et polyvalent, a également à son actif deux romans : «Le rêve français » et « Le ciel, « Hassan II et Mama France » pour ne citer que ces deux. Dans sa préface du livre, le critique et romancier marocain Salim Jay écrit :
« Le mensonge pèse sur le monde comme un fardeau phagocytant son portefaix. Le langage travestit les locuteurs. Sur la route sans issue que nous empruntons, la poésie surgit comme un lièvre sous les phares. Voilà pourquoi «Devenir» de Mohamed Hmoudane est si précieux ». « Un bijou invendable ? Pas si sûr. Parmi les « conseils cosmétiques et vestimentaires prodigués aux bourgeoises » en plus de l’horoscope, un jour viendra où leur sera évidente la constatation émise par le cher Mohamed Leftah en 2007 : « La voix de Hmoudane émeut et ébranle à la fois. Au-delà de tous les discours alambiqués, de toutes les analyses savantes, c’est l’indice le plus tangible, le plus sûr, qu’on est en face d’un grand poète. » ». Quant au chercheur marocain Khaled El Yamlahi, il écrit au dos de la couverture que Mohamed Hmoudane continue, dans chaque nouvelle œuvre poétique, à détruire les icônes. Celui dont le premier recueil a été publié en 1992, chez L’Harmattan et préfacé par l’auteur marocain Ablatif Laâbi, manie un langage cru avec dextérité et sans complaisance. « Oui, j’écris en français, un français non complaisant et loin d’être docile, et ce choix-là, je l’assume pleinement comme je n’ai pas à le justifier. » (Libe.ma 17/08/2010).