Le Centre cinématographique marocain (CCM) diffuse des films en ligne en hommage à l’artiste Touria Jabrane Kraytif.
La diffusion de ces films a commencé le vendredi 2 octobre, soit 40 jours après le décès le 24 août de l’actrice et femme de théâtre des suites d’un cancer laissant derrière elle un bel héritage qui a façonné la scène artistique marocaine. Les films sélectionnés ((voir ccm.ma) présentent l’artiste dans des rôles principaux.
Le public intéressé peut regarder chaque film pendant une période de 24 heures à une date déterminée, de la même manière que le programme de streaming que le CCM a lancé pendant la période du confinement général.
Née en 1952 à Casablanca, Touria Jabrane a grandi dans la métropole marocaine et est diplômée du Conservatoire national du ministère de la culture. Elle a commencé sa carrière d’actrice en 1972 avec la troupe de théâtre « Masrah Nass » (Le théâtre du peuple), travaillant aux côtés de l’emblématique dramaturge Tayyeb Saddiki. En 1978, Jabrane a joué ses premiers rôles à la télévision et au cinéma. Elle a fait ses débuts au cinéma avec le film « Omar Al Mokhtar ». Certaines de ses apparitions les plus célèbres ont été dans les films « Bamou » et « Noura ». En 1987, Touria Jabrane a co-fondé avec son mari, Abdelouahed Ouzri, une nouvelle troupe appelée « Masrah Alyaoum» (Le théâtre d’aujourd’hui).
Depuis la fin des années 1970, l’actrice marocaine a fait une série d’apparitions à la télévision, notamment dans des rôles comiques. Les personnages joyeux et drôles qu’elle a interprétés ont fait d’elle une comédienne emblématique et lui ont valu une place particulière dans la mémoire collective des Marocains qui ont assisté aux débuts de la télévision. En plus d’être une actrice emblématique, Touria Jabrane a également été une militante et a participé à la fondation de plusieurs ONG de défense des droits de l’homme. En 2007, elle a été nommée ministre de la culture.