Deux écrivains marocains figurent parmi les 16 candidats retenus dans la longue liste du Prix international du roman arabe 2023, dévoilée mardi 24 janvier. Les organisateurs ont annoncé dans un communiqué qu’il s’agit de Rabia Rayhan pour son roman « Baytouna Al Kabir » (Notre grande maison) et Mohamed Herradi pour « Ma’azoufat al Arnab » (La musique du lapin). La sélection de la longue liste a été effectuée par un jury présidé par l’écrivain et romancier marocain Mohamed Achaari, et composé de Reem Bassiouni (universitaire et romancière égyptienne), Titz Rock (universitaire et traductrice suédoise), Aziza Al-Tai (écrivain et universitaire omanaise) et Fadila Al-Farouq (écrivain, chercheur et journaliste algérienne). Outre le Maroc, le communiqué de presse note également que la longue liste comprend des écrivains de 8 autres pays arabes, à savoir la Jordanie, la Syrie, l’Arabie saoudite, l’Irak, le Sultanat d’Oman, la Libye, l’Égypte et l’Algérie. Les romans nominés abordent divers thèmes, notamment les expériences de l’immigration, de l’exil et de l’asile, les relations interpersonnelles, le monde de l’enfance et le passage à l’âge adulte. Selon M. Achaari, cette année sera marquée par une forte présence de romanciers arabes et une grande variété de thèmes et de styles narratifs. « Si certains récits se sont penchés sur les problèmes auxquels est confronté le monde arabe, notamment l’Irak, la Syrie, la Libye, le Liban et l’Égypte, d’autres ont exploré les origines historiques, politiques, sociales et culturelles de ces problèmes », a-t-il ajouté.
Il a également souligné que « certains romans ont été dominés par les thèmes de l’immigration, de l’enfance, de la famille, des libertés et des relations de pouvoir dans la société, tandis que d’autres ont puisé aux sources du patrimoine et de la mythologie pour décrire, d’une manière ou d’une autre, notre vie d’aujourd’hui pour réfléchir ». Pour sa part, le président du conseil d’administration du prix, Yasser Suleiman, a souligné que la longue liste de cette édition « présente au lecteur une série de romans traitant de questions d’actualité qui expriment les préoccupations des Arabes dans un monde troublé. par la fragmentation et l’exclusion ». Il a noté que cette liste est également marquée par la participation notable de romanciers de la diaspora arabe en Europe et en Amérique du Nord. La liste des finalistes sera sélectionnée par le jury parmi les romans de la liste longue et annoncée lors d’un événement le 1er mars à la Bibliothèque nationale du Koweït, tandis que le lauréat du Prix international du roman arabe sera annoncé le 21 mai à Abu Dibi.