Un isolement prolongé, surtout quand il est mal accepté, peut provoquer le stress qui à son tour peut causer de nombreuses pathologies. L’actuel confinement sanitaire décrété par les autorités pour endiguer l’épidémie du coronavirus est un exemple parfait d’une situation de nature à stresser.
Si s’isoler peut-être bénéfique pour prendre du recul et prendre le temps qu’il faut pour réfléchir à ce que l’on veut faire de sa vie et dans sa vie, fuir tout contact avec les autres en dramatisant sa condition peut conduire à la dépression.
Parmi les nombreuses maladies que peut provoquer le stress certaines sont graves et chroniques comme le diabète.
Des recherches effectuées dans le milieu du travail ont abouti à cette conclusion. Notamment une étude sur le burn-out (un état de stress extrême au travail) qui a montré que le risque d’avoir du diabète de type 2 était multiplié par 2 (Sources : e-santé).
« Le stress se définit en fait comme l’ensemble des réactions de l’organisme lorsqu’il perçoit une demande d’adaptation. »
Chez un individu prédisposé à développer cette maladie il est donc nécessaire qu’il sache gérer une nouvelle situation inattendue à laquelle il est soumis.
Or dans le cas présent, la demande d’adaptation est de trouver le moyen de gérer son isolement sanitaire obligatoire avec le minium de dégâts sur sa santé. Le stress peut affecter l’équilibre du diabète par l’effet hyperglycémiant des hormones de stress.
« Lors d’une situation de stress, le corps réagit en sécrétant des hormones de stress, soit les catécholamines (adrénaline, noradrénaline), le cortisol, le glucagon et l’hormone de croissance. Ces hormones de stress ont pour effet d’amener une hausse de la glycémie dans le but de procurer au corps l’énergie nécessaire pour lui permettre d’agir physiquement (fuir ou combattre) sur le stresseur. Toutefois, chez les personnes diabétiques (et surtout chez celles qui ont un mauvais contrôle du diabète), la hausse de glycémie peut perdurer si l’insuline disponible est insuffisante ou encore absente. » relève Katy Gawelik qui ajoute que « l’effet du stress sur la glycémie peut varier d’une personne à l’autre. Ainsi, le stress peut avoir un effet hyperglycémiant, hypoglycémiant ou, dans certains cas, ne pas affecter la glycémie. »
De même poursuit la spécialiste du mieux-être « le stress peut aussi influencer négativement le contrôle du diabète par les stratégies ou les comportements d’adaptation au stress (manger plus ou moins, etc.)… sans perdre de vue le fait que l’isolement signifie manque d’activité physique et boulimie : pour s’occuper on a tendance à manger sans retenue cloué devant sa télé.
Aussi « un stress important peut également affecter négativement la motivation de la personne diabétique à participer à son traitement et, donc, à améliorer son contrôle de la glycémie. » souligne notre spécialiste qui livre quelques conseils à ce sujet. Que voici :
Les moyens pour être plus zen
«D’abord, il faut que vous preniez conscience que vous êtes stressé. Cela paraît évident mais c’est essentiel pour que vous sachiez précisément ce que vous devez affronter. Ainsi, si vous êtes sans arrêt fatigué, irritable, agressif, angoissé, déprimé ou si vous commencez à avoir des tocs, ces manifestations sont certainement dues au stress. Dans ce cas-là, prenez-vous en main et changer votre façon de vivre et de penser. Pour y parvenir plus facilement, n’hésitez pas à vous procurer mon livre. J’y donne des conseils concrets pour vivre mieux (*). C’est en apprenant à gérer votre stress que vous pourrez diminuer votre diabète. Et surtout, pensez à faire analyser votre taux de glycémie dans le sang en période de stress. Si le diabète est pris à temps, cela vous évitera bien des désagréments. Un diabète mal soigné est extrêmement dangereux pour votre santé ! » (*)« Vous avez tout pour être heureux. Le livre pour améliorer votre vie », éditions Maxima, Paris, 2010.