Ça commence à tourner à l’Arlésienne…

Le gouvernement a besoin d’un nouveau souffle.

Une liste de candidats à la ministrabilité circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Certains noms sont des frustrés chroniques…

Une liste de nouveaux ministrables dans le cadre d’un remaniement gouvernemental qui se fait toujours attendre circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Une liste dominée par les chaises musicales avec des ministres qui ne font que déménager. A en juger par l’architecture générale du u nouveau cabinet confectionnée par la rumeur  et les nouveaux noms qui y figurent- auto proposés ou  proposés par leurs partis respectifs -il n’y a pas de quoi casser quatre pattes à un canard (pas  le palmipède national). On susurre que si l’on a tardé à procéder au remaniement c’est parce que les noms proposés ne sont pas à la hauteur des attentes. Les ministrables dignes de ce nom ne courent  pas les couloirs partisans, c’est l’éternel problème des partis qui ont du mal à attirer les cadres de valeur.  Pour les noms qui circulent, il s’agit  entre autres d’anciens frustrés chroniques de la ministrabilité qui peuplent  les partis. Comme les istiqlaliens Noureddine Mediane donné au ministère de l’Éducation nationale (Chakib Benmoussa a piteusement recalé à l’école du syndicalisme des coordinations fainéantes et néanmoins futées), Khadija Zoumi pressentie elle-même au poste de secrétaire d’Etat à la Santé et à la Protection sociale ou Kenza El Ghali, actuelle ambassadrice du Maroc au Chili, qui  convoiterait depuis sa planque diplomatique  à Santiago  le secrétariat d’État aux Affaires étrangères. Ces déçus chroniques de la ministrabilité n’en démordent pas, déterminés à enrichir leur CV d’un passage ministériel fut-il bref et fugace. Cette fois pourrait être la bonne, sauf si le Nizar Baraka, sous l’eau à cause de la rareté des pluies et de la sécheresse des idées, ne  cède pas à la  tentation malgré lui de proposer dans leur dos des candidats qui n’ont jamais mis les pieds dans le plus vieux  parti du Maroc comme ce fut  le cas avec Ryad Mezzour ( Commerce et Industrie) et Mohamed Abdeljalil (Transport et Logistique). Le reste ce  sont des profils déjà très enracinés dans l’administration, à l’image de Zakia Driouich, secrétaire générale du ministère de la Pêche  depuis 2013 après avoir été directrice de la pêche et de l’aquaculture dès 1988,  qui pourrait diriger le secrétariat d’État dédié au secteur halieutique.

Fraîcheur

Cette filière possède aussi ces recordwomen, particulièrement une certaine Amina Figuigui, une expert-comptable de formation, qui règne depuis 2010 en douce  sur l’office national de  la Pêche ( ONP). Un parfait exemple de l’injection du sang neuf et  du renouvellement des élites. Qui ne va pas à la pêche, conserve (en boîte)  sa place ? Un vent de fraîcheur souffle tout de même sur cette liste qui compte des profils intéressants comme Mohamed Saad Berrada, le patron de Michoc. Avec le roi de la sucette,  on se thé et on sucre ?Curieusement, il est donné comme ministre de l’Énergie et du Développement durable à la place de la très ardente   Leila Benali qui a fait rire sur les réseaux sociaux en  confondant lors d’une émission sur une télé française  organisme et orgasme.  Le PAM Salaheddine Abou Ghali, député de Mediouna, qui a brisé le silence en dézinguant  dans les médias le chef du parti Abdellatif Ouahbi dans la foulée du scandale de trafic de drogue qui secoue le parti, embarquerait aussi dans la nouvelle équipe gouvernementale  comme super ministre de l’Équipement, de l’Eau, du Transport et de la Logistique. Entrepreneur accompli, le jeune Abou Ghali est un homme sérieux, pieux et propre. Mais il n’est pas superman. Le fondateur de Radio Luxe mérite un département à taille humaine où il  peut donner la pleine mesure de son talent. En attendant ce remaniement ministériel  sans cesse annoncé par la rumeur qui prospère  sur le terreau du black-out, rien n’empêche ceux qui ne figurent pas sur la  liste en circulation  de concocter la leur en faisant don de  leurs noms et  de ceux qu’ils aiment voir faire leur entrée au gouvernement. On  est jamais  mieux servi que par soi-même et  les amis qui vous veulent du bien…

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