Hassan Derham vient d’être rattrapé par son passé d’élu communal. Le nabab du Sahara doit répondre devant la justice de certains actes jugés délictueux qu’il aurait commis du temps où il était président de la commune de Laâyoune-El-Marsa. Le principal accusé ne s’étant pas présenté à l’audience préliminaire, seuls ses coaccusés ( 1er et 4ème vice-présidents, et une brochette d’élus en charge des finances, des espaces verts et des marchés) ont comparu en fin de semaine dernière devant le juge chargé d’instruire ce dossier de malversations près la Cour d’appel de Marrakech.
Deux chefs d’entreprises également impliqués dans ces détournements de fonds supposés sont en fuite.
Poursuivis pour dilapidation de deniers publics et de falsification de documents officiels, les mis en cause auraient participé à des opérations de siphonage de l’argent de la commune via de faux bons de commande, fausses factures, indemnités pour des déplacements fictifs et prestations fictives. Toute la panoplie des élus véreux et leurs complices, qui courent derrière l’enrichissement illicite, a été mobilisée par Hassan Derham et consorts. Le milliardaire a longtemps cru que ses origines sahraouies étaient une protection éternelle contre toutes ses dérives et turpitudes. Erreur sur toute la ligne. Les temps ont changé.
Celui qui s’est payé la commune en se croyant au-dessus des lois va-t-il enfin payer ? w