Incroyable mais vrai ! Une partie des Français risque de recourir aux bougies, comme au bon vieux temps, pour s’éclairer le soir. Ce n’est pas un canular. La France se prépare en effet à des délestages d’électricité pendant cet hiver qui verra un certain nombre d’entreprises et de ménages plongés dans le noir. Cela fait plusieurs semaines que le gouvernement prépare l’opinion publique à ce scénario pour le moins inattendu dû à la maintenance d’une bonne partie des centrales nucléaires du pays. Certes, les coupures de courant annoncées sont ciblées et temporaires mais rien que le fait que la France, pays le plus nucléarisé d’Europe, envisage une telle probabilité a de quoi surprendre. En France, cela fait craindre le pire surtout les opérateurs de téléphonie mobile qui, n’étant pas considérés comme un service stratégique et prioritaire comme l’armée ou les hôpitaux qui ne sont pas concernés, eux, par les délestages, s’inquiètent que les citoyens ne puissent pas recourir aux services de numéro d’urgence en cas de coupures du réseau. Dans les rangs de l’opposition, des voix s’élèvent pour dénoncer la décision gouvernementale. L’ambiance politique est électrique. Le sénateur LR (Les Républicains) pointe un déclin français. «Le Covid avait créé une blessure d’orgueil national : le pays de Pasteur n’a pas trouvé de vaccin, fustige pour sa part le sondeur Jérôme 7Fourquet. Dans notre imaginaire collectif, EDF est un fleuron. Ces coupures massives participeraient de l’idée de décrochage». Dans l’entourage de la Première ministre Élisabeth Borne, on livre un autre éclairage : «Soit on fait des coupures, soit c’est le black-out. Si on avait développé les énergies renouvelables, on n’en serait pas là ». Entre l’appel à la sobriété énergétique et les risques du plongeon dans l’obscurité, la France n’en finit pas de chercher des lueurs d’espoir…
- ven, 22 novembre 2024