La super enquête du Conseil de la concurrence…

Ahmed Rahhou, patron du Conseil de la concurrence.

Le rapport de l’instance dirigée par Ahmed Rahhou a démontré, chiffres à l’appui, la fable des marges astronomiques réalisées par les distributeurs sur le dos du consommateur, tout en montrant en creux les véritables motivations de la kabbale anti-Akhannouch…  

Le Conseil de la concurrence  a rendu récemment son avis très attendu sur le secteur de la distribution des carburants au Maroc.  Dans un rapport de 100 pages, les collaborateurs de Ahmed Rahhou ont décortiqué l’ensemble des aspects de l’activité, depuis les circuits d’approvisionnement en carburants à l’étranger, jusqu’à leur distribution au Maroc en passant  le poids de la fiscalité et  les niveaux de marges de chaque opérateur… L’avis de cette instance constitutionnelle indépendante est précieux ; en ce sens qu’il a permis de remettre les pendules à l’heure en dressant un état précis des lieux avec une  lecture experte des chiffres  avec quand il le faut le sens de la nuance nécessaire dans ce genre de travail complexe.      

Cette enquête est consécutive à la grosse polémique virtuelle qui  a enflé  il y a quelques mois sur les réseaux sociaux  dans la foulée de l’envolée des prix des carburants à la pompe suite à la guerre en Ukraine. Cette conjoncture internationale très difficile  a fait renchérir  entre autres matières premières les cours du brut partout dans le monde. Ce qui a valu à la filière et ses acteurs, alors qu’ils n’ont fait que répercuter la hausse sur les prix à la pompe, d’être attaqués via les réseaux sociaux sur les marges supposées astronomiques qu’ils réalisent sur le dos du consommateur.

Les chiffres révélés par les enquêteurs du Conseil de la concurrence dans leur document très fouillé sont de loin très en-dessous de ceux livrés sans preuves ni vérification,  sur un ton docte de surcroît, par une camarilla de tartuffes qui se sont autoproclamés experts ès contrevérités pétaradantes.

Non, les pétroliers ne se sucrent pas aux dépens des automobilistes comme ont voulu le faire croire certains individus visiblement mal intentionnés  qui ont surfé sur la vague de la hausse vertigineuse des prix à la pompe pour servir des agendas occultes.

Tenez par exemple !  Sur les mois de l’année 2022, les marges des pétroliers se sont « fortement réduites » pour le gasoil (entre 0,15 et 0,42 DH) et sont devenues même « négatives » au cours du mois de mars, selon le Conseil  de la concurrence qui relativise toutefois ces pertes en  supposant que ces dernières ne sont «qu’apparentes » car contrebalancées par « l’effet des stocks ». Sur l’essence aussi, les opérateurs ont réalisé des petites marges, évaluées à  1,10 DH/L en janvier et près de 0,20 DH/L en avril de l’année en cours.  Les marges nettes calculées après déduction des charges d’exploitation et des impôts et taxes sont, elles,  encore plus faibles, situées entre 0,07 DH/L et 0,68DH/L sur la période 2018-2021.

Les marges ne sont évidemment pas identiques pour tous les acteurs du marché.  Par opérateur, l’entreprise la plus rentable est Winxo dans une fourchette située entre 0,37 DH/L et 0,68 DH/L suivie de TotalEnergies avec une marge nette entre 0,20 DH/L et  0,45 DH/L. Surprise : La société qui affiche les marges les moins fortes des 7 acteurs du marché est Afriquia SMDC (0,07DH/L en 2021 et 0,16 DH/L en 2019).  Comment le Conseil de la concurrence explique-t-il  ces écarts de marges ? Par le niveau des investissements consentis par chacune des entreprises. Dans ce domaine, Afriquia SMDC ressort championne avec des investissements en 2020 (capacité de stockage et réseau de vente essentiellement) de l’ordre de 266 millions de DH contre 134 millions de DH pour Winxo.

Et c’est  donc l’entreprise qui dégage le moins de marge et qui investit le plus pour  augmenter les capacités de stockage national et œuvrer pour développer la distribution pétrolière au Maroc, qui est comme par hasard la cible des attaques!  Celles-ci sont dirigées contre le propriétaire de Afriquia Aziz Akhannouch qui est devenu chef du gouvernement à la suite de la victoire du RNI dont il est président lors du triple scrutin de septembre 2021. Les autres concurrents d’Afriquia, qui gagnent plus et investissent peu, à l’image du Français TotalEnergies par exemple, ont été curieusement épargnés. Comprenne qui voudra ! En plus de démystifier le secteur des carburants en le débarrassant de certains préjugés et de fabulations qui l’entourent dopés souvent à la mauvaise foi, les indications chiffrées du Conseil  de la concurrence ont un grand mérite. Celui d’éclairer d’un jour nouveau la campagne acharnée dont a été la cible par deux fois Aziz Akhannouch (la campagne de boycott des stations Afriquia en 2017 et la toute dernière kabbale autour la cherté des carburants).

On le savait et le Conseil dirigé par M Rahhou l’a confirmé en creux:  à travers ce qui ressemble clairement à une action d’instrumentalisation du dossier du carburant, c’est Aziz Akhannouch, l’homme politique, qu’on a cherché à atteindre. L’affaire du gasoil et sa flambée, il est vrai, au-delà du raisonnable, n’était qu’un prétexte. C’est lui l’homme à abattre, que ses ennemis tapis courageusement dans l’ombre d’Internet ont essayé lors du premier complot d’empêcher de gagner les élections législatives de 2021 et  par voie de conséquence de devenir Premier ministre. Maintenant qu’il l’est  devenu malgré leurs manigances numériques orchestrées  à coups de faux comptes et de budgets colossaux, les mêmes – certainement – ont surfé – en se disant que cette fois-ci sera la bonne – sur  la vague de l’envolée des produits pétroliers à l’international pour le fragiliser politiquement et le discréditer aux yeux de la population. Mais il faut plus que des hashtags » « dégage Akhannouch » téléguidés pour le détourner de sa mission au service de son pays.

Traduire / Translate