Le fair-play de Adidas

L’affaire du maillot de l’équipe du football algérien inspiré des motifs du zellige marocain vient de connaître une solution à l’amiable. « Suite à des discussions constructives entre Adidas et le ministère marocain de la Culture, nous pouvons confirmer une résolution positive du récent problème des maillots de football », a expliqué dans un communiqué l’équipementier sportif allemand. Celui-ci a reconnu  que « le design (du maillot du plagiat) était en effet inspiré du motif des mosaïques zellige, et n’a à aucun moment été destiné à offenser qui que ce soit ». Et l’entreprise allemande, dans un  fair-play remarquable, d’exprimer son « profond respect au peuple et aux artisans du Maroc et regrette « la polémique entourant cette affaire», tout en se disant opposée à « tout acte qui porte atteinte à l’intégrité culturelle et à l’histoire des peuples et nations dans le monde ». Le ministère marocain de la Culture avait sommé Adidas de retirer sa nouvelle collection de maillots de la sélection algérienne de football, l’accusant de s’être indûment approprié des symboles du « patrimoine culturel marocain Dans une mise en demeure adressée par courrier électronique et par voie d’huissier au PDG d’Adidas, Kasper Rorsted, l’avocat du ministère marocain de tutelle Mourad Elajouti avait dénoncé « une appropriation culturelle et une tentative de voler un motif du patrimoine culturel marocain pour l’utiliser en dehors de son contexte ». L’avocat a menacé de porter l’affaire devant les organismes spécialisés à l’international  pour défendre les éléments constitutifs du patrimoine culturel national. Quant à l’Algérie et sa fédération de football, confondues par le mea culpa de leur équipementier, elles sont restées silencieuses. N’est pas fair-play qui veut !