Le gouvernement doit-il réquisitionner les enseignants grévistes ?

Chakib Benmoussa.

Un nouvel accord, de la dernière chance,  a été signé mardi 26 décembre, à l’issue de plusieurs réunions, entre la commission chargée de la résolution de la crise liée au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale et les représentants des centrales « les plus représentatives » du secteur, sous la supervision distancielle du Premier ministre Aziz Akhannouch.
Le nouvel accord prévoit notamment l’abrogation par décret   du statut unifié de la discorde et son remplacement par un nouveau projet, jugé en ligne avec les revendications des grévistes notamment  en matière de sanctions,  valorisation des salaires et charge de travail. Par ailleurs, le nouveau texte donne  la qualité de fonctionnaire à l’ensemble du personnel de l’Éducation nationale  soumis désormais au statut général de la fonction publique.
Volet essentiel  tributaire de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, l’évaluation des enseignants selon des critères mesurables n’est pas en reste.  Une indemnité mensuelle de 1.000 DH à partir du grande 3 au lieu de 5 dans l’ancien statut. Reste le plus grand problème en relation avec le rattrapage du temps perdu, soit environ 3 mois de privation de cours.  Un  déficit  difficile à résorber me si les élèves. Or, ces nouvelles dispositions ne semblent pas trouver  grâce aux yeux de la Coordination nationale de l’enseignement . Cette structure a annoncé son rejet  du nouvel accord, qui «ne prend pas en compte les doléances des salariés et cadres du secteur» et  décidé par conséquent de maintenir la grève en cours jusqu’au vendredi 29 décembre.
Devant ce bras de fer qui perdure et prend en otage 8 millions d’élèves marocains, le gouvernement fera-t-il enfin preuve de fermeté en  recourant à la réquisition  des enseignants grévistes ?

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