La énième déroute du PSG en Ligue des champions est trop flagrante pour ne pas provoquer la curiosité du Canard et son commentaire pas forcément flatteur. Prise de bec…
La remontada tant espérée n’a pas eu lieu pour le Paris Saint Germain (PSG). Battu sur le terrain du Bayern (2-0) mercredi 8 mars en 8èmede finale retour après une défaite à domicile (1-0), le club parisien quitte la Ligue des champions C1, la tête basse. Pour la cinquième fois en 7 ans, comme en 2017, comme en 2018, comme en 2019, comme en 2021, le PSG est éliminé, au grand désespoir de son public, dès les 8èmes finale de la compétition européenne. Mais est- ce vraiment un hasard ? La énième déroute du PSG est trop flagrante pour ne pas provoquer la curiosité du Canard. Pour le volatile national qui met rarement son bec dans le ballon rond surtout s’il roule sur les pelouses des autres, la logique footballistique a été malheureusement encore une fois respectée pour Paris. Ce n’est pas en alignant les grandes stars du football, les Messi, Mbappé, Neymar et autres Hakimi, que le PSG peut prétendre remporter la C1.
Le président du club, le très richissime Nasser Al-Khelaïfi, doit en tirer une fois pour toutes les conclusions qui s’imposent. « Neymar a signé avec nous pour gagner tous les trophées possibles. Ensemble, on va écrire la grande histoire du PSG, dans la plus belle ville du monde, Paris. Je remercie mes équipes, ç’a été un grand dossier, tout le monde a travaillé très dur dessus », déclarait, tout fier, M. Al-Khelaïfi en août 2017. Pour son transfert du FC Barcelone, le joueur brésilien gagne la bagatelle 222 millions d’euros. Des cacahuètes pour le Qatar, l’émirat gazier dont la première qualité est la démesure. Pendant la même période, Kylian Mbappe, jeune prodige de Monaco, débarque au PSG en prêt avec option d’achat. Un deal de 180 millions d’euros. Mais le PSG ne gagne rien avec ses très chères recrues talentueuses. Le couple Neymar – Mbappé n’est pas suffisant pour gagner la Ligue des Champions, a dû se dire le très généreux nabab qatari. Il faut les faire jouer en trio avec une autre grande star du foot pour décrocher le trophée tant convoitée. Cela tombe bien. Le FC Barcelone, traversant une crise financière asphyxiante, cherchait à se débarrasser de celui qui a longtemps contribué par son génie à son palmarès prestigieux. Nasser Al-Khelaïfi saute à pieds joints sur ce qui lui semblait être une opportunité en or pour faire gagner au PSG son premier titre européen… Et conclut le deal en août 2021 pour la coquette somme de 120 millions d’euros net sur deux ans entre le salaire et la prime à la signature.
Coups d’éclat
Sur le terrain de jeu, le couple Neymar-Messi ne fonctionne pas tellement comme l’espérait le président du PSG. Avec Messi, le rêve de gagner la Ligue des champions ne se concrétise pas non plus après l’élimination du PSG par le Bayern Munich. Du coup, certaines voix se sont élevées en interne pour réclamer le départ de l’international argentin, jugé premier responsable de l’élimination prématurée de leur club du tournoi. En fin de parcours, Lionel Messi a la tête du parfait bouc-émissaire qui permet de ne pas regarder la réalité en face. Et la réalité en face est à chercher dans le fonctionnement même du club qui peine à produire un style de jeu propre susceptible de le hisser sur le toit de l’Europe. Avec Messi, Neymar et Mbappé, le sacre est acquis sur le papier. Mais sur le terrain c’est une autre paire de manches. Pas besoin d’être un grand expert du ballon rond pour constater que le PSG manque de jeu créatif et imprévisible comme en possède le Barça. Le PSG dispose de l’un des plus gros budgets d’Europe et des joueurs réputés de haut niveau.
Mais il n’a pas l’essentiel, une vraie équipe et un excellent entraîneur capable de construire un collectif qui gagne. Et cela ne vient pas en se contentant juste de faire des coups d’éclat en achetant à prix d’or les grosses pointures du foot. Nasser Al-Khelaïfi serait mieux inspiré de changer de pied et essayer de mettre un tout petit chouia de ses billes dans un club marocain, le RAJA par exemple. Ce dernier offre des atouts essentiels. Le RAJA a les fondamentaux qu’il faut. C’est une véritable école de football, une identité forte, une méthode de jeu unique à l’échelle africaine, le meilleur public du monde selon le site «Ultras Word » et last but not least c’est du beau spectacle footballistique. Le RAJA a juste besoin d’une bonne gouvernance et de moyens supplémentaires pour être la meilleure équipe africaine, voire arabe. Le RAJA c’est un produit vendeur qu’il faut juste marketer. Homme des défis, Al-Khelaïfi ne sera certainement pas déçu, en aura largement pour son argent (de poche) et pourrait en tirer le plus grand des prestiges. Le but est à portée de pieds…