Le scandale qui éclabousse Khalid Ait Taleb

Khalid Aït Taleb dans un hôpital en pleine pandémie.

Alors que les pays européens avaient suspendu le vaccin anti-covid du laboratoire britanico-suedois pour sa mise en cause dans des morts suspectes, les autorités sanitaires nationales ont décidé de lui renouveler leur confiance.
Révélations.

AstraZeneca est de nouveau au centre d’une polémique en relation avec son vaccin contre le Covid qui a fait des dégâts dans de nombreux pays où il a été administré aux patients. La controverse a été  déclenchée par un document à caractère juridique révélé fin avril par le quotidien britannique «  The Telegraph » où le laboratoire anglo-suédois reconnaît que son vaccin contre le covid « peut, dans de très rares cas, causer une thrombocytopénie thrombotique», c’est-à-dire la formation d’un caillot de sang  avec des conséquences potentiellement mortelles. Ces aveux sont susceptibles de baliser le terrain pour réclamer  par voie de justice des indemnisations pour les victimes. En France, une procédure judiciaire a été déjà  introduite à Paris  par les parents  d’Anthony Rio  décédé  en mars 2021 à Nantes deux jours après s’être fait administrer le vaccin problématique. Après le lancement des campagnes de vaccination anti-Covid début 2022, un lien a été aussitôt suspecté entre les vaccins à vecteur viral, mis au point par AstraZeneca et  Johson & Johnson et l’apparition de ces problèmes sanguins.
Selon une étude publiée jeudi 27 octobre 2022, les cas de sont plus fréquents après le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca qu’après celui de Pfizer/BioNTech, même s’ils restent très rares. « Après une première dose (du vaccin AstraZeneca), on observe un risque de thrombopénie supérieur de 30 % par rapport à une première dose (du vaccin Pfizer/BioNTech)», relate cette  enquête publiée dans le British Medical Journal (BMJ). Réalisée à partir des données de santé de millions de patients à travers plusieurs pays européens et aux États-Unis, elle confirme que ces thromboses sont plus fréquentes après le vaccin AstraZeneca, même si leur fréquence reste très faible : 862 cas pour plus d’un million de vaccinés.
Résultat : les vaccins AstraZeneca et Johnson&Johnson seront largement abandonnés au profit des vaccins  Pfizer/BioNTech et Moderna, tous deux à ARN messager,  utilisés à grande échelle dans les pays européens.
Sept covidés anglais  ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca  en avril 2021  sont décédés de caillots sanguins, sur un total de 30 cas identifiés jusqu’ici, avait  indiqué samedi 3 avril l’agence britannique du médicament (MHRA). La multiplication de ces  décès suspects avait poussé plusieurs pays européens comme le Danemark à suspendre  l’utilisation du vaccin du  groupe  anglo-suédois.
Aux États-Unis, AstraZeneca n’a, lui, jamais été approuvé, contrairement à de nombreux comme le Maroc où il a été  utilisé.  En décembre  2020, le gouvernement marocain avait annoncé  avoir passé commande pour 65 millions de doses de vaccin Sinopharm ( chinois) et AstraZeneca, qui  nécessitent chacun deux doses par personne, pour démarrer la vaccination de 25 millions personnes.  Lancée très tôt par le Royaume, la campagne a ciblé en priorité le personnel en première ligne dans les secteurs de la santé, de la sécurité et de l’éducation, mais aussi les sujets  vulnérables et âgés, avant de s’étendre  au reste de la population.
Malgré la gravité et l’urgence de la situation induite par le vaccin de AstraZeneca, les autorités sanitaires marocaines  avaient  pris tout leur temps avant de réagir… La recommandation, émise  par le Comité national scientifique, tombe enfin le 16 mars 2021 : Maintien de «la vaccination par le vaccin AstraZeneca». Une recommandation pour le moins curieuse étant donné que le vaccin AstraZeneca ne se faisait plus administrer en Europe en raison de sa mise en cause dans plusieurs cas de décès suspects. Au Maroc aussi, il y avait des morts douteuses comme en témoigne ce paragraphe tiré de l’enquête publiée sous le titre : « Le cri d’alarme des soignants » par le Canard Libéré dans son édition du  8 mars 2021 « :  « Un vent de découragement profond et d’épuisement général souffle sur l’établissement [ l’hôpital de campagne de Casablanca]. Surtout depuis que la mort commence à rôder dans les services…
Parmi les cas de décès, on recense ici des cas de thrombose qui ont aggravé l’état de certains malades qui ont reçu la deuxième dose du vaccin AstraZeneca. Y a-t-il un lien de cause à effet avec ce vaccin  dont l’usage a été suspendu au nom du principe de précaution dans de nombreux pays européens  en raison de cet effet secondaire? A l’hôpital de la foire, personne n’ose se prononcer sur ce problème en l’absence d’un lien avéré avec le vaccin britannico-suédois que le ministère de la Santé a décidé du reste de maintenir. Certains soignants éclatent en sanglots en apprenant en plein travail que le malade placé sous Optiflow est passé de vie à trépas.
Le sentiment de culpabilité prend le dessus. «On aurait pu…», cette phrase hante les esprits en les torturant. Khalid Aït Taleb restera-t-il insensible aux drames qui se nouent à l’hôpital de campagne de la plus grande ville du pays ? ».
M. Ait Taleb, à ce que l’on sache,  n’a jamais réagi en son temps à cette affaire de morts troublantes. Il était dans le déni total ! Les aveux de AstraZeneca éclairent d’un nouveau jour les drames du Covid passés sous silence par M.Aït Taleb et ses services. Une enquête s’impose pour déterminer les circonstances exactes des décès signalés par notre journal et connaître les raisons qui ont poussé les autorités sanitaires nationales à maintenir leur confiance dans le vaccin de la mort.
Aux dernières nouvelles, le tribunal administratif de Rabat vient de condamner l’Etat marocain dans une première du genre à indemniser une victime d’effets secondaires générés par le vaccin AstraZeneca.

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