Le Parti socialiste espagnol du Premier ministre Pedro Sánchez a subi un immense revers lors des élections municipales et régionales du dimanche 28 mai, largement remportées par la droite (Partido Popular, PP).
En conséquence, Pedro Sánchez a annoncé des législatives anticipées pour le 23 juillet. Le PP a réuni sur ses candidats plus de 7 millions de voix aux élections municipales, soit 31,5 %, deux millions de plus qu’il y a quatre ans, contre moins de 6,3 millions (28,1 %) pour le PSOE. Le PP a reconquis la mairie de Séville, la plus grande ville d’Andalousie, ainsi que celle de Valence. La droite a conquis Madrid qu’elle contrôle déjà avec une majorité absolue et mis la main sur au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées par le PSOE. Ce rendez-vous électoral avait valeur de test pour le PSOE et son chef. Mais la défaite annoncée par les sondages, était plus lourde que prévu. Le déroute électorale des amis politiques du Maroc est une mauvaise nouvelle pour Rabat qui a réussi à initier en mars 2022 un rapprochement historique avec le gouvernement socialiste qui a apporté un soutien clair au plan d’autonomie pour le Sahara proposé par le Maroc. Un changement critiqué par les adversaires du PSOE, principalement la droite connue pour son hostilité envers le Royaume et son intégrité territoriale. Le retour du PP pourrait fragiliser la concorde politique entre les deux voisins.