Malgré le message de SM le Roi Mohammed VI dans lequel il a exhorté en février 2025 la population à renoncer exceptionnellement au rite du sacrifice 2025, de nombreux citoyens ont acheté le mouton en prétextant des festivités familiales en relation avec le baptême de leur nouveaux-nés ou le mariage… CE faisant, ils ont passé outre la consigne royale pourtant doublement bénéfique. D’un côté, ne pas égorger le mouton à l’occasion de la fête permettra de reconstituer le cheptel national qui a connu une réduction drastique à cause des années de sécheresse et agira sur les prix de la viande ovine à la baisse, de l’autre. « Notre souci à vous permettre d’observer ce rituel religieux dans les meilleures conditions est étroitement lié à l’obligation de Notre prise en compte de ce que notre pays affronte en matière de défis climatiques et économiques qui ont eu pour conséquence une régression substantielle de l’effectif du cheptel », avait déclaré le souverain dans son discours lu par le ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Taoufik. Cet engouement pour le mouton a eu comme conséquence de faire repartir les prix des ovins à la hausse alors qu’ils ont connu une baisse significative dans la foulée de l’adresse royale. Ceux qui n’ont pas acheté leur bélier se sont rabattus sur la tripaille ovine. La ruée est telle que les prix ont connu une flambée sans précédent. Chez les bouchers, les entrailles ont grimpé à 700 DH contre 250 à 300 DH en temps normal. Le boulfaf et son fumet font tourner la tête du petit peuple… Moralité : ce sont les consommateurs et leur fièvre acheteuse qui mettent le feu aux prix.
