L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommande pas la quatrième dose, estimant que la lutte contre le Covid à coups de vaccins et de doses de rappel successives n’est pas une stratégie efficace.
Face à la flambée actuelle des contaminations de Covid, le ministère de la Santé a exhorté les Marocains à se faire administrer la quatrième dose du vaccin. Les personnes concernées ne sont pas seulement les malades souffrant de comorbidités âgées de 60 ans et plus. Les plus de 18 ans ont été eux aussi invités à sauter le pas. Or, la communauté scientifique internationale est divisée sur la pertinence de cette dose de rappel qui n’est pas considérée dans beaucoup de pays tel que la France comme prioritaire dans la lutte contre l’épidémie. Au Maroc, la quatrième dose ne fait pas non plus l’unanimité parmi les experts dont certains mettent en avant la faiblesse relative des vaccinés de la 3ème dose en raison de la baisse de l’engouement de la population pour la vaccination en général.
Sous-mutants
Avec les Émirats Arabes Unis, Israël est l’un des rares pays à avoir autorisé la quatrième dose dans un premier temps pour le personnel soignant, les plus de 60 ans et les personnes immunodéprimées avant qu’elle ne soit généralisée, sur avis du comité israélien de lutte contre l’épidémie pour tous les adultes.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne la recommande pas non plus, estimant que le combat contre le Covid à coups de vaccins et de doses de rappel successives n’est pas une stratégie efficace.
Le Maroc connaît depuis six semaines la quatrième vague du virus SARS-CoV-2 et la deuxième vague d’Omicron. Les décès commencent à grimper sensiblement tout comme les formes graves. Selon le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, Mouad Mrabet, les derniers rapports du consortium national de veille génomique ont indiqué que le mutant Omicron est toujours répandu avec deux principaux sous-mutants (BA.5 70,5%) et (BA.2 23%), contre 6% pour les autres sous-mutants. BA.5 est un sous-variant de la famille Omicron, une des branches d’évolution du Sars-CoV-2, à l’image d’Alpha ou Delta. Mais contrairement à ces deux souches précédentes, Omicron et ses sous-variants (nommés de BA.1 à BA.5 ont dominé les contaminations au cours de l’année 2022, et représentent désormais la grande majorité des infections du monde entier.
Ces rebonds épidémiques à répétition ne valident pas la stratégie vaccinale à outrance adoptée très tôt (alors que les contaminations étaient au plus haut) sous la pression de Big Pharma qui a réalisé des bénéfices records. Chef de file du lobby de la seringue, l’Américain Pfizer a enregistré en 2021 des ventes de 37 milliards de dollars grâce à son vaccin largement utilisé dans le monde. Les perspectives pour 2022 laissent entrevoir un nouveau record, à 100 milliards de dollars avec l’arrivée sur le marché du traitement anti-covid Paxlovid.
Il fallait peut-être privilégier dès l’apparition de la première vague du coronavirus au début de 2020 l’immunité naturelle et l’encourager à grande échelle tout en limitant le confinement juste à la population à risque. Plutôt que cette stratégie de bon sens, les pouvoirs publics dans de nombreux pays ont opté pour des lockdown et des mesures restrictives draconiennes qui se sont avérées désastreuses pour de nombreux secteurs économiques notamment l’industrie des voyages.
Globe-trotter mystérieux et redoutable qui refuse de prendre de vacances, le Covid est décidé à gâcher celle des hommes…