Soleil à volonté, vents de l’Atlantique en rafale : le Maroc affiche un potentiel électrique propre qui pourrait illuminer la moitié du Vieux Continent. C’est du moins ce qu’affirme Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, dans un entretien au quotidien italien La Verità. Selon le ministre, le Royaume peut « brancher» jusqu’à 1.700 TWh, soit près de 50% de la consommation annuelle de l’Union européenne. Une promesse haute tension, rendue possible par l’énergie solaire et éolienne, sur terre comme en mer. L’hydrogène n’est pas en reste : quarante investisseurs ont déjà pris un ticket pour bénéficier de l’« Offre Maroc ». Tous veulent capter, avant l’heure, les meilleurs courants d’air et de soleil, histoire de réserver leur place au banquet de l’hydrogène vert.
Le pays, qui ne possède ni pétrole ni gaz mais de l’énergie à (re)vendre, joue désormais la carte du 100 % vert: une énergie renouvelable moins chère que les fossiles, de quoi faire fondre les factures et chauffer les ambitions. « Toute notre industrie doit passer au renouvelable au plus vite », insiste le ministre, décidé à donner un coup de jus à l’économie. L’enjeu dépasse l’électricité. Avec son potentiel solaire et éolien non négligeable, le Maroc veut aussi illuminer son avenir : garantir d’ici 2030 l’accès permanent à l’eau potable et couvrir 80 % des besoins agricoles, qu’il pleuve ou non. Reste un défi de taille : la logistique. « Elle représente 20 à 25% du coût de production », rappelle M. Mezzour, soulignant la nécessité d’un réseau de liaisons à toute épreuve pour que le courant passe avec l’Europe.
Entre vents porteurs et soleil de plomb, le Royaume entend transformer ses atouts en kilowatts et ses dunes en mines d’or. De quoi faire du Maroc, demain, la prise multiple géante d’un continent partenaire en quête d’énergie propre.








