Sebta et Melilla sans contrebande

La réouverture des postes-frontières de Sebta et Melilla, mardi 16 mai, deux ans après leur fermeture, a immédiatement donné lieu à la reprise du trafic dans les deux sens. De nombreuses familles habitant dans les présides occupés ont pu rejoindre leurs familles dans le nord du Maroc. Mais conformément aux accords entre l’Espagne et le Maroc, seule la circulation des personnes est autorisée et pas des biens de contrebande essentiellement agroalimentaires qui entraient jusqu’en 2019 sur le territoire marocain via Fnideq ou Nador. Cette activité frontalière informelle, qui impacte lourdement l’économie nationale, faisait vivre quelque 15.000 personnes issues de la zone nord du Maroc, majoritairement des femmes qui travaillent comme «femmes-mulets» en transportant sur le dos des cargaisons de marchandises hors taxes. Point positif, ces images choquantes de femmes harnachées comme des bêtes de somme disparaissent désormais du paysage alors que des activités de substitution en zone franche et des usines ont été lancées dans la région.  

Mais les rayons des commerces alimentaires de Derb Ghallef à Casablanca et autres épiceries en ville n’ont jamais cessé d’être approvisionnés en quantités industrielles en différentes denrées alimentaires d’origine espagnole malgré la fermeture des deux points de passage. Une contrebande bien encadrée ?  

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