Le Maroc renoue avec les fermetures d’usines avec l’annonce jeudi 15 septembre de la fermeture de l’unité éolienne basée à Tanger appartenant à l’entreprise germano-espagnole Siemens Gamesa. Quelque 500 emplois sont ainsi supprimés. Ce qui a comme conséquence d’aggraver le chômage dans la zone nord.
Dans un communiqué, le management de la société explique sa décision, dictée par l’impératif d’amélioration de « son efficacité et de son efficience », par « des pressions sur les prix et d’une augmentation exponentielle des coûts des matières premières et de la logistique » pour l’industrie éolienne. La condamnation de l’usine de Tanger fait également suite aux mesures de resserrement que l’entreprise a prises ces dernières années au Danemark, en Inde, en Espagne et aux États-Unis.
Inaugurée en octobre 2017 dans la zone franche de Tanger pour la fabrication de pales d’éolienne de 63 mètres de long, Siemens Gamesa a nécessité un investissement de 1,1 milliard de DH. Les dirigeants de l’entreprise ont toutefois annoncé leur intention de maintenir les activités de son siège à Casablanca et sur d’autres sites au Maroc dont la production est destinée au marché africain.
L’an dernier, Siemens Energy, principal actionnaire de Siemens Gamesa, avait annoncé la suppression de 7 800 emplois, dans le cadre d’une restructuration. Le groupe a également annoncé que d’ici 2025, un poste sur douze au sein de la société cotée sera supprimé. L’essentiel de la restructuration aura lieu en 2023. Siemens Gamesa avait “multiplié” les avertissements sur ses résultats financiers depuis 2020. Le vent commencerait-il à tourner ?