La défaite en match amical du Maroc face aux États-Unis (3-0), mercredi 1er juin au TQL Stadium à Cincinnati, a fait souffler un vent d’inquiétude dans les instances de la FRMF et dans les rangs du public marocain. Cette défaite cuisante contre une nation réputée plus pour son propre football qui se joue à la main que pour le sport-roi, inventé par les Anglais, fait franchement désordre. Il est vrai qu’il ne s’agit que d’une rencontre amicale qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de l’équipe nationale pour le Mondial Qatar-2022. Mais à six mois de cette fête planétaire, l’échec des Lions de l’Atlas interroge sur les capacités du coach franco-bosniaque d’aligner un groupe performant et combatif, capable de faire honneur au foot national et faire vibrer les foules. Il s’agit d’un échec lourd de sens ; car il intervient à quelques jours du démarrage des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, respectivement face à l’Afrique du Sud, le 9 juin à Rabat, et le Libéria, le 13 juin à Casablanca.
Vahid Halilhodzic a habitué les Marocains à faire jouer à chaque match une équipe différente de la première comme s’il avait du mal à arrêter son choix sur une équipe-type. Il s’est amusé à changer de groupe lors de la dernière CAN qui n’a pas d’ailleurs réussi au Onze national, éliminé en quart de finale par l’Égypte (2 contre 1). Reste à savoir si le président de la FRMF Fouzi Lekjaa a bien fait de renouveler sa confiance à un entraîneur qui a fait l’unanimité contre lui par son arrogance et son incapacité à fédérer. Vahid Halilhodzic de nouveau sur un siège éjectable ?