Le conflit du Sahara a 47 ans. Bientôt un demi-siècle. Le plus vieux litige territorial du monde est maghrébin. Création des services algériens. Généreusement sponsorisé et entretenu par le régime militaire d’un pays englué dans les fanges de l’anachronisme. Aveuglé par la haine viscérale d’un voisin à qui tout réussit malgré la modestie de ses moyens. Sacrifiant la naissance d’un Maghreb des peuples uni et prospère sur l’autel de l’on sait quels réflexes. Résultat : L’Algérie, géniale quand il s’agit de se tirer des balles dans le pied, est aujourd’hui diplomatiquement isolée plus que jamais comme en témoigne le sommet arabe qui s’est ouvert à Alger le 1er novembre 2022 sans la présence des principaux chefs d’État arabes. Pas besoin de discourir longtemps, cette séquence est parlante…
47 ans donc se sont donc écoulés depuis la fameuse Marche verte du 6 novembre 1975, ce coup de génie de feu Hassan qui a permis au Maroc de récupérer son Sahara de manière pacifique. Que de changements géopolitiques majeurs charriant de nouveaux défis planétaires intervenus depuis dans le monde ! Naissance de l’Union européenne. Chute du mur de Berlin. Fin de la guerre Iran-Irak. Avènement de la mondialisation. Émergence de la Chine comme puissance mondiale…. Mais l’Algérie des généraux, elle, n’a pas changé ! Recroquevillée sur une idéologie socialisante balayée par les vents de l’Histoire. Figée dans une vision éculée du monde adossée à quelques alliances obsolètes d’une époque désormais révolue, maintenues à coups de valises de pétrodollars. La diplomatie du chéquier n’assurant pas de l’influence de nos jours, l’Algérie n’a plus pratiquement voix au chapitre dans le concert des nations, incapable, contrairement au Maroc, de développer de nouvelles sources d’influence incarnées par le soft power dans ses diverses composantes qui permet à un pays de rayonner à l’international tout en orientant la décision en sa faveur.
Il est navrant de constater que l’Algérie des brodequins ne rayonne qu’auprès de ses mercenaires de Tindouf où sont séquestrées dans des conditions inhumaines des populations sahraouies utilisées par Alger comme un moyen de pression… Mais la fumisterie polisarienne ne trompe plus personne.
L’avenir du Sahara s’annonce prometteur dans le cadre de la régionalisation avancée adoptée par le Maroc et qui gagnerait à être déployée sur le terrain pour accélérer le processus de son développement.
En fait, la Marche du 6 novembre ne s’est jamais arrêtée. Sous la conduite de S.M le Roi Mohammed VI, qui a pris merveilleusement bien le relais de la mobilisation, cette épopée dans le temps et dans l’espace s’est poursuivie mais autrement. Sous forme d’une bataille permanente pour faire jaillir au cœur du Sahara, au prix d’un effort national colossal en termes d’investissements, des villes pleines de vie et de vitalité. Une bataille économique et sociale pour l’intégration des populations locales dans leur environnement. Bataille diplomatique également ; dans ce sens que les adversaires de l’intégrité territoriale du pays, toujours en embuscade, n’ont jamais cessé, par Polisario interposé, leur guerre d’usure visant à affaiblir le Maroc, en cherchant à l’amputer de ses territoires sahariens au profit d’une bande de mercenaires sans foi ni loi. Entreprise vaine, haineuse et désespérée, l’Algésario ne fait plus recette. La supercherie a éclaté au grand jour, ce qui a conduit de nombreux pays à retirer leur reconnaissance à la création d’Alger et poussé plusieurs Etats africains et arabes à ouvrir leurs consulats à Dakhla et Laâyoune dans le sillage du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine. Ce grand tournant diplomatique dans le dossier du Sahara, renforcé par la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et tout récemment par le soutien de l’Espagne de l’option d’autonomie, a été très mal vécu par l’Algérie qui, fragilisé sur le front à la fois intérieur et extérieur, cherche maladroitement à faire diversion en faisant du Maroc le bouc-émissaire de ses multiples turpitudes.
De fuites en avant en actions irréfléchies et hasardeuses, Tebboune et compagnie ont décrété le 25 août dernier par vanité suicidaire la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Ce qui ne fait qu’aggraver l’isolement de cette éternelle terre colonisée du Maghreb sur la scène régionale et internationale. Mais le Maroc n’en a cure, poursuivant son chemin dans la confiance et la sérénité.
47 ans donc se sont écoulés mais le Maroc est toujours debout malgré les moyens faramineux, puisés dans la rente pétro-gazière, déployés par l’ennemi qui a misé sur l’effondrement de son voisin, qui a réussi à déjouer les manœuvres malveillantes de l’Algésario, déterminé plus que jamais à ne lâcher le moindre arpent de son Sahara. Seule option politique possible, l’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale, considérée comme la seule option juste et crédible par la communauté internationale. En attendant, l’avenir du Sahara s’annonce prometteur dans le cadre de la régionalisation avancée adoptée par le Maroc et qui gagnerait à être déployée sur le terrain pour accélérer le processus de son développement.
La création de la croissance et de l’emploi, les seuls susceptibles de garantir un revenu durable aux populations, passe incontestablement par une initiative privée, encadrée et orientée par la puissance publique avec à la clé une batterie de mesures incitatives qui rendrait attractif l’acte d’investir à Laâyoune, Dakhla et Boujdour. Là se joue l’avenir du Sahara dont la population, essentiellement jeune, a besoin de politiques réellement inclusives susceptibles d’en faire la meilleure région du Maroc en termes d’opportunités d’emplois, d’investissement et de création des richesses. Un Sahara développé, prospère et désenclavé pourrait séduire également les Marocains issus des autres régions, désireux d’améliorer leur situation socio-économique. Le Roi Mohammed VI qui l’a bien compris, a donné en 2015 dans les provinces sud le coup d’envoi à une série de projets structurants qui commencent à jaillir de terre.