On connaît suffisamment la sauvagerie du régime sioniste à l’œuvre en Palestine depuis 1948 pour se tromper sur son compte. C’est la même machine assassinant froidement depuis des décennies, à la face du monde, femmes, enfants, vieillards et bébés qui a soumis de nouveau la bande de Gaza, pendant plusieurs jours, à un déluge de bombardements féroces, tuant par centaines des civils sans défense. Des crimes de guerre sont perpétrés sous des arguments fallacieux pour la énième fois dans cette enclave palestinienne dévastée. Dans l’indifférence habituelle de la communauté internationale. Pour faire illusion, celle-ci, les États-Unis en tête, se lance, à chaque agression sauvage, dans une rhétorique saturée d’hypocrisie, devenue lassante comme l’appel à la retenue ou à la désescalade là où un minimum de devoir de justice commande de prendre clairement position contre l’agresseur israélien et de défendre les droits fondamentaux du peuple palestinien.
Pour ne pas regarder la réalité en face, les dirigeants occidentaux ont pris l’habitude de se cacher derrière une vision erronée du conflit qui le réduit à une confrontation entre Israël et le Hamas et légitime du coup cette assertion: « Israël a le droit de se défendre ». C’est cette phrase que répète aujourd’hui le président américain Joe Biden et avant lui ses prédécesseurs pour justifier les crimes israéliens contre les Palestiniens qui confinent au génocide. Une telle fausse approche du dossier escamote le fond de la problématique, à savoir un peuple colonisé qui lutte légitimement pour son indépendance que le colonisateur s’entête à lui refuser et quand il la réclame il est soumis aux pires châtiments. Au nom de quelle idéologie la communauté internationale s’accommode-t-elle encore de ce système d’oppression, terroriste et sanguinaire?!
Netanyahou et ses complices de tout acabit qui s’entêtent à leur refuser ce droit légitime, seule garantie pour une paix juste et durable, doivent savoir que l’on ne construit pas un État stable et sécurisé sur la violence, les assassinats de masse, l’apartheid et la torture du peuple indigène.
Force est de constater encore une fois que l’impuissance occidentale face aux crimes de l’État hébreu disparaît en revanche pour des pays comme l’Iran que Washington qui arrive à entraîner dans son sillage la vieille Europe s’empresse de punir en lui imposant toutes sortes de sanctions. Le « deux poids deux mesures » est flagrant. Le permis de tuer du Palestinien tout en continuant à lui refuser son droit à l’existence en tant que peuple souverain n’a que trop duré, dopé par la complicité des puissances qui ont pactisé avec l’oppresseur. Au-delà de la barbarie israélienne immortalisée par des séquences filmées par la chaîne Al Jazeera (les chaînes occidentales n’ayant les caméras braquées que sur les roquettes du Hamas tirées sur les villes israéliennes), la nouvelle guerre atroce contre la Palestine marque un grand tournant dans le conflit. Pour la première fois, le Hamas, mouvement de résistance contre l’occupation israélienne placée, autre injustice, sur la liste des organisations terroristes, a réussi à faire vaciller Israël sur ses bases en portant par ses tirs de roquettes la peur à l’intérieur des villes israéliennes. Cette fois-ci, le « Dôme de fer» israélien, ce bouclier antiroquettes censé protéger les citoyens israéliens des projectiles en provenance des territoires palestiniens, n’est pas parvenu à les intercepter tous. Plus que sa capacité à faire des victimes – les roquettes du Hamas, qui ont fait très peu de morts côté israélien comparativement aux ravages du déluge de feu sur Gaza – ont eu un effet psychologique terrible sur le moral de Tsahal et fait voler en éclats le sentiment d’invulnérabilité éprouvé jusqu’ici par les colons. Désormais, ces derniers ne se sentent plus en sécurité comme avant, menacés par la riposte de la résistance palestinienne. A la guerre comme à la guerre. Voilà qui est de nature à introduire un peu d’équilibre dans le rapport de force jusqu’ici largement favorable à l’occupant qui agissait à sa guise en multipliant les colonies à tour bras en Cisjordanie et en maintenant tout un peuple sous le joug de l’oppression, la violence et la torture.
Ceux qui croyaient que le nationalisme palestinien, a été défait avec les derniers accords de normalisation signés avec Tel Aviv par certains pays arabes en ont été pour leurs frais. Animés d’une foi inébranlable dans leur combat juste qui défie la puissance militaire israélienne, persuadés que l’occupation ne cessera que dans la défense continue de leurs terres spoliées, les enfants de Gaza et de Cisjordanie sont convaincus plus que jamais que la colonisation ne sera pas stoppée par la communauté internationale qui se contente toujours de faire le service minimum quand il s’agit de leur cause. Le sang des martyrs gazaouis qui tombent sous les bombes israéliennes est le meilleur carburant de la résistance qui ne rangera ses moyens de défense qu’une fois les Palestiniens auront leur État. Quant à Netanyahou et ses complices de tout acabit qui s’entêtent à leur refuser ce droit légitime, seule garantie pour une paix juste et durable, ils doivent savoir que l’on ne construit pas un État stable et sécurisé sur la violence, les assassinats de masse, l’apartheid et la torture du peuple indigène. Dans ces conditions, Israël, implanté de force par ses parrains occidentaux au cœur de la poudrière proche-orientale, sera condamné à être cette greffe qui ne prendra jamais. C’est pour cela que le sionisme, cette idéologie de la terreur et de l’injustice qui a inventé l’antisémitisme pour faire taire les consciences, est voué à la mort..