La force tranquille, la farce de frappe et les petites frappes…

Abdellah Chankou

Le Polisario a renoué avec ses attaques terroristes au Sahara marocain. Samedi 9 novembre 2024, un groupe de miliciens inféodés à Alger a tiré des projectiles depuis quatre véhicules tout-terrain sur un rassemblement festif organisé à l’occasion du 49ème anniversaire de la Marche Verte dans la zone de Mahbes, province d’Assa-Zag. L’intention des assaillants, neutralisés par une riposte de drone des FAR, ne fait aucun doute : faire le maximum de morts parmi les civils. Mais heureusement aucune victime n’est à déplorer côté marocain suite à cette action lâche, qui n’est pas restée impunie, revendiquée aussitôt par le Polisario. Le message du Maroc, qui a longtemps fait preuve de retenue face aux provocations polisariennes à répétition, est clair et ferme : toute incursion dans le mur de défense et toute agression à caractère terroriste ou militaire sera sévèrement punie. Les mercenaires du désert et leurs protecteurs n’ont qu’à bien se tenir. La sécurisation par les forces marocaines de la zone tampon par laquelle s’infiltrent les milices du Polisario, est devenue une nécessité de haute importance stratégique. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que ces dernières lancent des projectiles sur la population du Sahara. Souvenez-vous, dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, un peu avant minuit, les habitants de Es-Smara ont été effrayés par le bruit de quatre énormes déflagrations causées par des tirs de roquettes qui ont touché trois endroits distincts dont le quartier Hay Salam et le quartier industriel. Bilan : un mort et trois blessés dont deux dans un état grave. Le mouvement séparatiste à la solde de l’Algérie a revendiqué ces frappes dans un communiqué, daté du dimanche 29 octobre. C’est la première fois depuis le cessez-le-feu intervenu en 1991 que les mercenaires de Tindouf tirent des missiles sur une ville marocaine en visant des civils. Lors d’une conférence de presse donnée lundi 30 octobre au siège de l’ONU à New York, à l’issue de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2703 sur le Sahara, l’ambassadeur marocain Omar Hilale a qualifié d’acte terroriste les tirs de projectiles sur des habitations à Es-Smara.

En conduisant des actions terroristes contre le Maroc, les milices du Polisario ont perdu toute légitimité ainsi que leur statut d’interlocuteur crédible et digne de confiance.

Pour notre diplomate chevronné dont les interventions à l’ONU taillent admirablement en pièces la propagande algérienne, il s’agit d’un «acte de guerre» qui «ne restera pas impuni» par lequel le Polisario armé par l’Algérie rompt au demeurant l’accord de cessez-le-feu signé, après seize ans d’hostilités, entre le Maroc et la créature algérienne en septembre 1991 sous l’égide de l’ONU. Les séparatistes n’ont-ils pas déclaré à plusieurs reprises que le cessez-le-feu « appartient au passé » et que « les combats continuent »? Dans sa résolution de fin octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est d’ailleurs dit « profondément inquiet » par la rupture du cessez-le-feu dans la région ces derniers mois et « par les violations des accords conclus avec les Nations Unies».

Pas plus tard que le vendredi 8 novembre, le chef de la diplomatie, Nasser Bourita, a abondé dans le même sens en déclarant en substance devant la Commission des Affaires étrangères que « des indicateurs attestent de la volonté de l’Algérie de déclencher une guerre dans la région ». Le Maroc est prêt depuis longtemps à toutes les options, y compris un conflit armé avec ce régime aventuriste aux abois qui lui livre depuis 1975 une guerre indirecte sur tous les plans: diplomatique, politique et économique. Mais ce ne sont pas les agissements haineux et la rhétorique belliciste d’une farce de frappe qui peuvent déstabiliser la force tranquille…

En fait, ces raids terroristes ressemblent à un baroud d’honneur du Front Polisario qui a perdu la bataille diplomatique et communicationnelle menée à sa place par son géniteur algérien. Ce dernier, dont les thèses farfelues ne font plus recette, chercherait donc, de guerre lâche, à entraîner la région dans une confrontation armée après son échec à amputer le Maroc de ses territoires du sud et le triomphe du plan d’autonomie marocain, soutenue par la communauté internationale, comme seule solution juste et crédible pour résoudre ce conflit factice.

D’où ces attaques désespérées d’un ramassis de desperados qui ne sont plus en capacité de vendre la chimère de l’indépendance aux populations sahraouies séquestrées depuis plusieurs décennies dans des conditions désastreuses dans les camps de Tindouf. Fin de l’imposture. La vérité a éclaté au grand jour. En conduisant des actions terroristes contre le Maroc, les petites frappes du Polisario ont perdu toute légitimité ainsi que leur statut d’interlocuteur crédible et digne de confiance. Aussi les pantins des généraux d’Alger n’ont-ils plus leur place autour d’une table des négociations. On ne négocie pas avec des mercenaires doublés de terroristes. Quant à la junte militaire d’Alger, elle n’arrête pas de se tirer des balles dans le pied.

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