Avoir un système de santé fragile ou défaillant a finalement du bon. Cela a même été paradoxalement salvateur. Preuve, les pays du sud en général et africains en particulier, où les structures de soins souffrent de mille et un maux, s’en sont mieux sortis avec un bilan de mortalité dû au coronavirus infiniment faible par rapport à celui enregistré dans le monde occidental, pourtant, autrement bien loti en matière de santé. Paradoxe ? Pas vraiment! Il s’agit de l’une des grandes surprises lourdes d’enseignements qui a émergé de la pandémie et de la manière dont elle a été gérée, chacun à sa façon, par différents pays, démentant au passage les mises en garde alarmistes lancées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au moment où l’épidémie faisait rage en Europe. Après avoir minimisé sa dangerosité, le directeur général de l’Organisation, relayé par une kyrielle d’experts ou assimilés, n’a-t-il pas prédit une hécatombe dans les pays du sud, notamment africains en raison de la faiblesse de leurs structures hospitalières? Or, le pire pronostiqué tant redouté n’a pas eu lieu et le débordement des unités des services de réanimation avec son lot de morts quotidiens par milliers s’est produit dans les pays qui se targuent de posséder des dispositifs de santé les plus performants.
Dès lors, une foultitude de questions se posent: Faut-il faire encore confiance à l’OMS ? Quel crédit accorder encore à une organisation qui a montré de graves limites dans sa gestion de la pandémie dénoncées publiquement par le président Trump même si c’est pour des considérations bassement politiques ? On peut certes lui trouver des circonstances atténuantes vu que la Chine, épicentre du coronavirus, lui aurait visiblement transmis des informations tendant à minimiser la gravité du virus, ce qui expliquerait en grande partie le cafouillage ayant caractérisé le discours de son patron qui disait la chose et son contraire. Mais peut-on objectivement se fier à une instance qui a mis hors la loi l’hydroxychloroquine sur la base d’une étude très controversée publiée dans la revue britannique The Lancet (lire article P 10/11) alors que ce protocole thérapeutique a montré son efficacité dans de nombreux pays dont le Maroc mais aussi à Marseille (en France) où officie seul contre tous le défenseur sincère de ce médicament qu’est le Professeur Didier Raoult ?
Tant d’acharnement à vouloir détruire le seul traitement jusqu’ici efficace contre le Covid-19 ne faisait que renforcer les soupçons de collisions avec le lobby pharmaceutique, les « big pharmas ».
Déroutante, la démarche de l’OMS, rongée de l’intérieur par l’on ne sait quel virus, a de quoi interroger sur les motivations réelles qui sous-tendent sa décision d’interrompre les essais cliniques sur la chloroquine avant de faire brutalement marche-arrière mercredi 3 juin en annonçant leur reprise. Ce qui revient à poser d’emblée la question de l’indépendance de cette organisation intergouvernementale et les objectifs inavoués qu’elle poursuit en frappant d’interdit cette molécule. Il est intéressant de noter que seule la France lui a emboité le pas en abrogeant les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Principe de précaution ou convergence (de conflits) d’intérêts ? Fait trop rare, les pays comme le Maroc, l’Algérie et d’autres nations africaines, d’habitude prompts à adopter la moindre recommandation de l’OMS, n’ont pas basculé, décidant de maintenir le protocole du Pr Raoult. C’est la première fois que des pays du sud « désobéissent » à l’OMS. Ce qui assez rare pour ne pas être relevé. Reste à savoir si l’OMS s’en relèvera.
La polémique autour de la chloroquine a démarré en France où elle a été férocement combattue sans arguments valables par de nombreux médecins et scientifiques qui se sont échinés sur les plateaux télé à contester les résultats probants obtenus par le professeur marseillais. Tant d’acharnement à vour détruire le seul traitement jusqu’ici efficace contre le Covid-19 ne faisait que renforcer les soupçons de collisions avec le lobby pharmaceutique, les « big pharmas ». Ces derniers sont accusés d’avoir actionné les médecins sous-influence qu’ils couvrent de cadeaux et leurs relais médiatiques dévoués à leur cause pour casser cette molécule qui a, il est vrai, le défaut ainsi que l’antibiotique qui lui est associé d’être beaucoup moins cher que l’antiviral Remdesivir conçu initialement par le laboratoire américain Gilead pour soigner Ébola et dont les promoteurs vantent l’efficacité contre le Covid-19 ! Discréditer la chloroquine ouvrirait surtout un grand boulevard devant la recherche de vaccins qui sont autrement plus et pour lesquels les géants du médicament ont engagé des milliards.
Dégageant des relents de scandale, la prétendue étude de The Lancet a mis suffisamment en lumière des enjeux d’argent qui dopent sans cesse, loin de toute éthique, cette espèce de pharmaco-délinquance dont les acteurs agissent comme s’ils étaient au-dessus des lois et des Etats. C’est dans ce contexte qu’il convient sans doute d’appréhender le geste surprenant de l’OMS prenant promptement et bizarrement pour argent comptant l’avis pourtant douteux publié au sujet de l’hydroxychloroquine dans la revue britannique sur ses supposés dangers pour la santé des covidés. C’est dans ce contexte aussi qu’il s’agit de placer la décision de certains pays comme le Maroc et l’Algérie de maintenir la chloroquine malgré son excommunication par cette Organisation. En refusant de s’aligner sur cette dernière, ces Etats ont montré en creux leur indépendance par rapport au lobby du médicament dont il ne dirige pas, du moins pour l’instant, la politique sanitaire.
Une indépendance que des pays tel que la France ont visiblement perdu puisque le protocole thérapeutique à suivre par les médecins leur est imposé par le gouvernement sur l’on ne sait quelle base alors qu’ils sont les seuls dépositaires de la lourde et noble responsabilité de soigner leurs patients ! Et le seul bon remède disponible pour le moment, en attendant un vaccin, s’appelle la chloroquine. En bannissant ce remède comme traitement contre le Covid-19, la France a en quelque sorte condamné à mort les malades en les privant d’une chance d’être guéris.
L’ingérence du politique dans le travail des praticiens expliquerait peut-être le taux de moralité anormalement élevé en Île de France par rapport à Marseille qui a la chance d’avoir un esprit scientifique libre et indépendant, droit dans des bottes, que rien ni personne ne peut détourner de sa mission : sauver des vies humaines.