La tension est de retour au secteur de l’enseignement après une période d’accalmie scellée par le dernier accord signé le 14 janvier dernier entre le gouvernement et les syndicats des enseignants sous l’égide du chef du gouvernement Aziz Akhannouch sur le statut unifié des fonctionnaires de l’Education nationale. Justement, cet accord n’est pas du goût de l’ensemble des enseignants contractuels qui s’estiment lésés par certaines dispositions du texte notamment côté avancement. Pour pousser l’exécutif à répondre favorablement à leurs revendications, les intéressés se sont livrés à du chantage en refusant d’introduire sur la plateforme Massar les notes des contrôles des élèves. Cette attitude a poussé le ministère de tutelle de hausser le ton devant la fin de non-recevoir opposée à ses correspondances par les réfractaires. S’ils persistent dans le refus de débloquer la situation, ils encourent plusieurs mesures disciplinaires comme les retenues sur la salaire et les mises à pied, voire la suspension ou carrément le licenciement pour faute grave.
Le problème est assez sérieux car il concerne directement les élèves. Il suffit que la note d’une seule matière ne soit pas saisie sur Massar pour le priver de son bulletin. Du coup, la grogne gagne surtout les milieux des parents dont les enfants sont en terminale et ont besoin de constituer dans les délais impartis leurs dossiers pour candidater auprès des établissements d’enseignement supérieur à l’étranger. Prendre en otage les étudiants et leur avenir pour tordre le bras au ministère sur une affaire purement corporatiste est un acte pour le moins irresponsable. L’école publique est loin d’avoir dissipé les ombres au tableau.