Gaza : Un journaliste italien viré pour avoir osé… poser une question

Gabriele Nunziati, correspondant à Bruxelles pour l’agence italienne Agenzia Nova.

Laila Lamrani

Bruxelles aime la liberté de la presse… tant qu’elle ne dérange pas le lobby sioniste. Le journaliste italien Gabriele Nunziati l’a appris à ses dépens après une question embarrassante (mais légitime) sur la reconstruction de Gaza…

Il paraît qu’il n’y a pas de mauvaises questions. Sauf peut-être celles qui impliquent le sionisme génocidaire et un minimum de cohérence diplomatique. Gabriele Nunziati, correspondant à Bruxelles pour l’agence italienne Agenzia Nova, a tenté l’expérience : lors d’un point de presse de la Commission européenne le 27 octobre 2025, il a eu l’audace de demander si, à l’instar de la Russie sommée de payer pour la reconstruction de l’Ukraine, Israël devrait aussi remettre la main au portefeuille pour Gaza. Tollé ? Non. Silence poli. La porte-parole, manifestement prise de court, élude sans drame. Mais quelques jours plus tard, c’est la sentence : remercié comme un stagiaire trop zélé. Motif ? Question « erronée ». Il fallait oser.

Depuis, les syndicats de journalistes s’étranglent, les défenseurs de la liberté de la presse s’indignent, et l’UE jure n’y être pour rien. Bien sûr. Bruxelles, ce temple de la transparence, n’aime pas faire de vagues. Surtout quand elles touchent au sionisme criminel . Mieux vaut sacrifier un journaliste que risquer une tension diplomatique avec Netanyahou le criminel de guerre et tueur d’enfants. Nunziati aurait sans doute gardé son job s’il avait demandé pourquoi les choux de Bruxelles ont perdu leur saveur d’antan. Mais voilà, il a osé lier Gaza, destruction, et responsabilité financière dans une même phrase. Impardonnable.

On pensait qu’à Bruxelles, les questions servaient à éclairer le débat, quel que soit le sujet. Apparemment, certaines permettent de projeter une lumière crue sur l’étendue du pouvoir du lobby sioniste sur les circuits de décision européens. C’est ce qu’a montré en creux le licenciement du journaliste italien. L’information n’est plus sa question jugée politiquement incorrecte mais son limogeage brutal pour avoir osé faire un parallèle entre la reconstruction de l’Ukraine et celle de Gaza… Les journalistes sont désormais avertis : avant de poser une question, vérifiez si elle a d’abord reçu son visa diplomatique…sioniste !

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