Une équipe du Canard a interviewé Mohamed Meziane, ministre algérien de la Communication dans la foulée de son propos accusant le Maroc d’avoir pillé le patrimoine culturel et culinaire de son pays…
Propos recueillis par Laila Lamrani
Vous avez pris récemment la parole devant les députés pour chanter une vieille rengaine mensongère : accuser le Maroc d’avoir profité de la décennie noire spolie le patrimoine culturel et culinaire de l’Algérie en citant comme exemple le couscous… Vous n’y allez pas du dos de la cuiller ?
Quand j’ai la frite, je raconte des salades comme tout responsable algérien qui ne se respecte pas.
Mais dans le monde entier, le couscous est connu depuis des plusieurs décennies pour être marocain…
Mais dans notre pays qui n’arrête pas de broyer du noir et de pédaler dans la semoule en trainant des casseroles, nous avons besoin de quelque chose à se mettre la dent pour faire croire que nous sommes une vraie nation avec une histoire et une culture dignes de ce nom. Il ne faut pas nous en vouloir, notre cas relève de la psychologie et de la psychanalyse.
Et vous vous permettez de mordre le Maroc en l’accusant d’avoir pillé votre patrimoine imaginaire ?
Ainsi va l’Algérie la vindicative ! Création de la colonisation française, elle ne peut exister qu’à travers le Maroc, l’empire chérifien. Sans le Maroc, l’Algérie, c’est du néant, une illusion, voire un mensonge. Alors, on s’accroche au Maroc, ce miroir qui nous renvoie notre insignifiance sans tous les domaines, pour ne pas compter pour du beurre.
Finalement, que possède l’Algérie, qu’est-ce qu’on peut mettre à son actif ?
Notre génie a enfanté deux choses célèbres: Le Polisario et la sauce algérienne. Ce sont nos deux produits-phares. Si nous sommes parvenus à faire avaler notre sauce à bien des consommateurs, tel n’est pas le cas du Polisario qui a fini par être vomi aux quatre coins du monde.