La Russie a montré lors de la conférence Afrique-Russie à Sotchi (sud-ouest) que Moscou est un partenaire incontournable du continent et que son influence y est croissante.
Jamil Manar
Le président russe, Vladimir Poutine, a promis un « soutien total » de Moscou aux pays africains, dimanche 10 novembre, lors d’une conférence ministérielle Russie-Afrique à Sotchi où le Maroc était représenté par son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
« Notre pays va continuer d’apporter son soutien total à nos amis Africains dans différents domaines », a-t-il déclaré dans un discours lu par son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, devant les participants à la conférence. Il pourra s’agir « du développement durable, de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, contre les maladies épidémiques, du règlement des problèmes alimentaires ou des conséquences des catastrophes naturelles », a-t-il ajouté.
Cette conférence, organisée avec de hauts responsables de pays africains samedi et dimanche sur les rives de la mer Noire, fait suite à deux sommets Russie-Afrique qui ont eu lieu en 2019, à Sotchi, et en 2023, à Saint-Pétersbourg. Selon Sergueï Lavrov, grâce au « rythme qui a été donné » par ces deux sommets, les relations russo-africaines se renforcent « de plus en plus ». « Nous voyons du progrès dans tous les axes » de la coopération, s’est-il félicité.
Ceux en Occident misaient sur la chute du régime poutinien n’arrêtent pas de perdre leurs illusions. Le chef du Kremlin est non seulement toujours en place mais la puissance qu’il dirige n’a rien perdu de son influence en Afrique. Une influence renforcée par la realpolitik russe qui, à l’inverse d’autres concurrents comme les États-Unis et la France, traite les pays africains en véritables partenaires loin de toute ingérence dans leurs affaires intérieures.