Geert Wilders.
Comme la plupart de ses compatriotes, Geert Wilders, Le chef du Parti pour la liberté (PVV) d’extrême droite et islamophobe assumé a été surpris par sa victoire aux élections législatives aux Pays-Bas. Après un quart de siècle en tant que député, le poste qu’il visait depuis le début de sa carrière politique, celui de Premier ministre, semble enfin à portée de main. Il est d’usage, dans le royaume, que le chef du parti arrivé en été des élections prenne l’initiative de former le nouveau gouvernement. En principe, il finit par devenir Premier ministre. Mais il n’est pas certain que Geert Wilders y parvienne : son parti n’a obtenu que 37 sièges, un niveau qui reste très loin de la majorité absolue de 76. Il devra donc s’allier à d’autres partis s’il veut gouverner. Avec un Parlement éclaté à l’extrême, comme souvent dans ce pays, il n’y a en réalité que deux options. La première est un gouvernement de droite, avec le PVV de Wilders, le VVD libéral du Premier ministre sortant Mark Rutte et le nouveau venu de centre droit NSC, éventuellement complété par le BBB populiste. Une telle alliance donnerait aux partis au pouvoir 88 des 150 sièges. Pieter Omtzigt, chef du NSC, a exclu un gouvernement avec Wilders pendant la campagne, mais il semble avoir changé d’avis. « Nous sommes disponibles », a-t-il déclaré mercredi soir. Le programme du PVV est simple, voire simpliste : organiser un référendum sur une sortie des Pays-Bas de l’UE, le « Nexit » tant redouté par les entreprises locales et chasser des Pays-Bas les Marocains qui forment la première communauté musulmane du pays.