Après avoir brûlé ses cartes avec le Maroc, la France, les Etats du Sahel et une bonne partie des pays de la planète, la junte militaire hystérique d’Alger vient de se mettre à dos les Émirats-arabes-Unis en répondant en invectives contre pays arabe.
Ahmed Zoubaïr
Fidèle à sa nature de régime voyou qui n’hésite pas à dépasser toutes les limites du raisonnable et de la bienséance diplomatique, l’Algérie a déversé un torrent d’injures sur les Emirats arabes-Unis et ses dirigeants dans un long communiqué diffusé vendredi 2 mai sur les ondes de la télévision nationale.
Micro-État», «Mini-État», «État artificiel», «Nains»…. « lèche-bottes » sans « honneur, dignité ou pudeur »… La bande d’écervelés d’Alger a puisé dans tout le registre du vulgaire et de la bassesse pour dénigrer l’émirat, ce qui a choqué plus d’un mais tomber dans le vulgaire, qui traduit un manque d’éducation et de délicatesse, n’est-il pas la marque principale de cette junte militaire désorientée ?
Origine de cette folie furieuse, une interview accordée à la chaîne émiratie Sky News Arabia par l’historien et professeur universitaire algérien Mohamed Lamine Belghit. Ce dernier a développé un point de vue personnel, tout ce qu’il y a de fake, sur l’origine arabe des Amazighs. Selon l’invité, ces derniers ne seraient ni plus ni moins qu’une création idéologique des services secrets du colonisateur en vue de séparer le «Maghreb francophone» du reste du monde arabe. En dépit d’innombrables rappels à l’ordre de l’animatrice d’origine algérienne pour lui faire entendre raison, Mohamed Lamine Belghit s’est accroché à sa thèse farfelue. Une thèse calquée sur celle du régime algérien qui a toujours nié l’existence de l’amazighité en tant qu’identité pour justifier le refus de reconnaître l’indépendance de la Kabylie, un territoire amazighe, et continuer à se comporter en éternel colon de cette partie de l’Algérie dont les militants au sein du le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), bataillent depuis longtemps pour la création d’un Etat kabyle indépendant. Or, l’Histoire est claire, montrant, faits établis à l’appui, que la Kabylie n’a jamais fait partie de ce qui deviendra l’Algérie après le départ du colonisateur français. Autrement dit, la Kabylie existait bien avant la naissance de l’État algérien en 1962. Bien qu’il se soit érigé en avocat zélé de la propagande officielle algérienne sur l’amazighité, l’historien de service sera écroué dans la foulée de la diffusion du bulletin d’invectives contre Abu Dhabi.
Après l’arrestation de Mohamed Lamine Belghit, le tribunal de Dar El Beida à Alger a annoncé l’ouverture d’une enquête dans un communiqué expliquant les raisons de son interpellation. « Le suspect a été présenté ce jour [ samedi 4 mai 2025] devant le parquet, et une information judiciaire a été ouverte contre lui pour actes visant l’unité nationale en attaquant les symboles de la nation et de la République, atteinte à l’unité nationale et diffusion d’un discours de haine et de discrimination par le biais des technologies de l’information et de la communication », lit-on dans l’acte d’accusation relayé par la presse locale.
Dans cette énième crise hystérique des caporaux d’Alger, Mohamed Lamine Belghit fait figure de victime collatérale de la haine développée envers Abu Dhabi par la junte algérienne. Celle-ci accuse l’Emirat du Golfe, tout comme Israël, de se liguer avec le Maroc contre l’Algérie, dans un certain nombre de dossiers, dont celui du Sahara dont la marocanité a été reconnu par Abu Dhabi et Tel Aviv. Un rapport de renseignement britannique réalisé en 2024 par la société «Menas Associates», spécialisée dans les analyses stratégiques et politiques indique que le régime algérien accuse ce qu’il désigne comme une « alliance maroco-émiratie-israélienne » d’agir contre ses intérêts dans les pays du Sahel où l’Algérie a perdu son influence après que son jeu trouble, la connivence avec les terroristes, fut démasqué. L’Algérie n’est plus en odeur de sainteté auprès trois Etats membres de la Confédération des États du Sahel (plus connue sous le nom d’Alliance des États du Sahel AES), le Mali, le Niger et le Burkina Faso qui ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Alger après la destruction en avril dernier d’un drone malien par l’armée algérienne, en violation de son espace aérien.
Après le Maroc, la France, les pays du Sahel et une partie du monde arabe, l’Algérie vient de s’offrir officiellement un nouvel ennemi en s’attaquant aux Émirats-Unis. Aux dernières nouvelles, ce grand pays ami du Maroc a décidé de rejoindre les bailleurs de fonds du gazoduc Nigeria-Maroc, baptisé désormais Gazoduc Afrique Atlantique, dont l’investissement est estimé à 25 milliards de dollars. Une annonce, faite par la ministre de tutelle Leila Benali, lundi 5 mai devant les députés, qui ajoutera sans doute à la rage de la magnifique paire Tebboune-Shangriha qui ne réussit rien d’autre qu’aggraver l’isolement diplomatique de l’Algérie. A Alger, l’énergie négative doit être à son plus haut niveau. L’heure noire approche aussi…
