Avec la disparition de Mustapha Dassoukine samedi 6 juillet à l’âge de 82 ans suite à une longue maladie, la comédie marocaine perd l’une de ses grandes figures emblématiques. Un pilier de l’art dramatique parmi les piliers s’en va, laissant derrière lui une famille éplorée et des amis artistes tristes et abattus. Ce natif du quartier Derb Soltane à Casablanca en 1942, a marqué plusieurs générations de Marocains par son art inimitable . Avec son sens de la repartie, son accent distinctif et son visage sympathique , il savait faire rire sans forcer son talent qu’il exerçait en duo avec son ami de toujours Mustapha Zaâri. Au cinéma, les deux artistes, qui ont conquis le cœur d ;un large public au fil des années, ont joué ensemble dans plusieurs productions, comme « Feu vert » d’Abdellah Mesbahi (1974), « Le Tourbillon -Moi l’artiste » d’Abdellah Zerouali (1978), « La braise – Al jamra » de Farida Bourquia (1982) et « Hors zone » de Noureddine Douguenna (2012). Mustapha Dassoukine a rejoint en 1961 la célèbre troupe « Masrah Ennas » de feu Taïb Saddiki, puis la troupe d’Abdeladim Chennaoui « Al Okhoua Arabia ». C’est ainsi qu’il démarre une carrière artistique, riche en feuilletons, sketchs et sitcoms, qui durera de longues années.
- ven, 11 octobre 2024