Après son premier roman, Pourvu qu’il soit de bonne humeur (2020), la lauréate du Prix Orange du Livre en Afrique, Loubna Serraj publie Effacer. L’auteur aborde dans ce livre, de 250 pages publié chez La Croisée des Chemins, l’effacement dans ses multiples dimensions, dans l’abandon, dans le déni d’identité ou dans l’oubli… Peur ? Conformisme ? Lâcheté ? Désamour ? Peu importe les raisons, effacer est peut-être aussi inéluctable que résister. Effacer une identité, un être, une vie… par peur, par lâcheté ou par conformisme.
Effacer un passé, un présent pour dessiner un autre futur. Effacer un corps qui, accablé par l’abandon, ne souhaite plus exister. Se voir effacé.e dans le regard de l’autre, devenu soudain si étrangement étranger. S’effacer doucement… pour se retrouver. Effacer simplement… pour se protéger. Pour les deux protagonistes de ce roman, l’effacement est multiple. Autant subi que choisi. Autant rêvé que haï. Autant imprévisible que parfaitement réfléchi. Mais qu’y a-t-il après l’effacement?
Que reste-t-il de ces tentatives, tantôt vaines, tantôt réussies, d’affronter le rejet, de s’accrocher à l’amour, d’habiter l’incompréhension, d’appréhender l’espoir… quitte à risquer de perdre la foi de vivre? Il n’en restera peut-être rien ou, au moins, quelque chose qui ne sera pas… effacé.Après des années d’expérience entre la France et le Maroc, Loubna Serraj a fait de ses passions, l’écriture et la lecture, son métier. Aujourd’hui autrice, chroniqueuse radio et éditrice, elle tient également un blog dans lequel elle livre ses «élucubrations» littéraires, sociales ou politiques sur des sujets d’actualité avec un regard volontairement décalé.
Son premier roman, Pourvu qu’il soit de bonne humeur, a été lauréat du Prix Orange du Livre en Afrique 2021 et du Prix des Lycéens de Marrakech. Il a également reçu le Prix des jeunes pour le roman marocain d’expression française (organisé par le Réseau de lecture au Maroc) en 2022. Effacer paraîtra chez Au Diable Vauvert (France) en 2024.