Après son essai sur la place de Jésus dans le Coran, Rachid Lazrak met en lumière celle d’une autre figure, d’une autre religion monothéiste, le Judaïsme. C’est l’histoire de Moïse, Kalîm Allah, qui est racontée ici dans une volonté manifeste de nourrir le dialogue interreligieux… ô combien rare quoique nécessaire !
À propos du livre
Moïse (Moussâ) est un personnage majeur dans l’Islam. Il est cité dans le Coran 136 fois, plus que n’importe quelle personne. Son histoire, telle que racontée par le Coran, est plus longue et plus détaillée que celle de n’importe quel prophète. C’est l’unique personne à laquelle Dieu a parlé directement, raison pour laquelle il est appelé Kalîm Allah. Par rapport aux textes bibliques, Moïse est le personnage le plus vénéré et le plus cité.
Ce livre raconte la naissance de Moïse et son adoption par Pharaon, sa rencontre avec Dieu et la sortie du peuple juif d’Égypte ainsi que le voyage vers la Terre promise. Il décrit Moïse en tant que messager législateur et fondateur du Judaïsme. Mais il ne s’arrête pas à Moïse. Il raconte l’histoire du peuple juif après sa mort et jusqu’à nos jours. Il décrit les similitudes et les affinités entre le Judaïsme et l’Islam et traite de la problématique de la création de l’État d’Israël sur une base religieuse. Faits, réflexions et interrogations que le lecteur découvrira dans cet ouvrage à travers lequel nous espérons qu’il pourra lever le voile sur la personne de Moïse, telle que portée par le Livre saint de l’Islam, le Coran.
Extrait de la préface de Yehuda Lancry
Ancien Ambassadeur d’Israël, à Paris et auprès des Nations-Unis, et ancien Vice-président et président de la commission d’éthique au sein du parlement israélien. «Les similitudes entre Judaïsme et Islam, telles que les relève Lazrak, en font des religions d’étroit voisinage/cousinage. D’abord au niveau du dogme : celui du Dieu immatériel, un Dieu Un et Unique et le corollaire qui s’ensuit-le rejet absolu de toute forme d’idolâtrie et de polythéisme. Comme le Judaïsme, et il y a là une similitude de taille que souligne l’auteur, l’Islam aussi se démarque catégoriquement de la divinisation de Jésus, que le Christianisme consacre à partir du Concile de Nicée et de l’adoption du dogme de la Trinité, comme homme-Dieu, voire même comme Dieu incarné en homme. Sur ce point, Rachid Lazrak n’hésite guère à citer la conception philosophique de Maïmonide sur ‘’l’Unicité de Dieu’’.
Pour autant, l’auteur ne manque guère de signaler le très net clivage entre les deux religions s’agissant de Jésus. Pour le Judaïsme, la conception immaculée de Jésus, son enseignement et son héritage spirituel dont l’immense portée est indéniable, constituent une cassure irrémédiable avec la Loi de Moïse. Lazrak explique que l’Islam qui adopte la vision de la naissance miraculeuse de Jésus, celui-ci n’aurait jamais contesté la Loi et les pratiques religieuses mosaïques, mais plutôt leur exploitation. En foi de quoi, l’Islam le considère comme un prophète-messager de Dieu dans la continuité de Moïse et, à ce titre, vénéré par les musulmans, au nom de la continuité de la Révélation abrahamique. […] Rachid Lazrak m’a rendu le Coran franchement abordable, un livre fondateur désormais ouvert à une exploration plus approfondie et plus motivée. L’instructive épopée de Rachid que voici, comme certainement celle qu’il a dédiée à Jésus, grande figure biblique du Coran, doivent servir de Guide des égarés aux adeptes du dialogue inter-religieux et aux bâtisseurs des ponts et passerelles entre les humains de toute confession. Le contenu de ce livre, oint dans le spirituel, emporte l’adhésion, ici spontanée, ailleurs réfléchie. C’est un antidote contre les semeurs de troubles et fomentateurs de guerres de religions, en même temps qu’un élixir générateur de concorde, d’entente et d’amitié au sein de la grande Famille abrahamique.»