Le sommet de la Ligue arabe, prévu le 22 mars prochain à Alger après trois ans d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19, sera « reporté » une nouvelle fois à cause de la crise sanitaire, a indiqué le numéro deux de l’organisation panarabe. C’est du moins la raison officielle avancée pour expliquer ce report dont les motifs sont visiblement politiques. Ceux qui connaissent les dessous des cartes pointent les positions hostiles de la junte militaire algérienne, habillée civilement, en un Tebboune de plus en plus excité, sur certains dossiers stratégiques d’intérêt arabe, à commencer par l’inimitié d’Alger envers Rabat qui s’est traduite par la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. En somme, de nombreux dirigeants arabes ne sont pas rassurés sur les intentions de l’Algérie (qu’ils soupçonnent fortement de chercher à accentuer les divergences arabes au lieu d’œuvrer à les atténuer). Et ce malgré les gages de confiance que M. Tebboune, arrivé au Caire lundi 24 janvier, s’est empressé de donner au président égyptien Abdelfattah Al-Sissi qui a été très diplomatique dans ses réponses. En un mot, l’Algérie n’est pas considérée comme un pays fiable par de nombreux membres pays de la Ligue arabe qui ne reconnaissent à ce pays maghrébin qu’un seul mérite: celui de défendre les causes perdues. « L’Algérie elle-même préfère l’option » du report, a déclaré vendredi 21 janvier le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, une semaine après son retour d’Alger où il s’est rendu en tant chef d’une délégation chargée de surveiller l’avancée de l’organisation du sommet. Malgré ses milliards, l’Algérie aurait-elle éprouvé des difficultés logistiques dans l’organisation de ce sommet ? Au pays de la pénurie d’huile de table et de lait en poudre, et de l’inflation des discours mensongers et délirants, rien n’est impossible. Autre certitude, le sommet arabe dont l’Algérie s’est fait dessaisir aura lieu certainement au Caire. Le sommet de l’humiliation !
- sam, 7 décembre 2024