Débandade de l’abondance et érection de la Sous France (7)

Entre Dominique Voynet et Lionel Jospin, c’est une histoire non pas platonique, mais atomique. La Voynet a donné l’avoinée au trotskiste Jospin ! Ce rouge qui s’est fait ripoliner en rose pour essayer de devenir président de la République s’est fait lamentablement sortir par Le Pen au premier tour des érections présidentielles de 2002… C’était bien La Peine de se présenter pour se vautrer ainsi, ça en valait pas Le Pen…  Depuis, après avoir reçu l’avoinée de sa vie, l’ex trotskiste s’est définitivement retiré de la vie politique. Ce garçon aura porté un coup fatal à la recherche française en sabordant le projet nucléaire Superphénix qui avait couté 10 milliards d’euros…

Le nom Superphénix provient de l’oiseau mythique Phénix qui renaît de ses cendres, comme le nouveau combustible nucléaire au plutonium provient des « cendres » du combustible usé. Sous la présidence de Valery Giscard d’Estaing, deux postulats ont mené à la construction de Superphénix : l’anticipation d’une croissance soutenue des besoins énergétiques et les limites de l’extraction de l’uranium. Dans un tel scénario, seuls les réacteurs surgénérateurs (dont la filière à neutrons rapides) apparaissent durables. La conception de Superphénix a été faite pour répondre aux besoins du futur. Le 2 mai 1975 à Bourgoin-Jallieu, deux associations écologistes (Mouvement Écologique Rhône-Alpes et Association de sauvegarde pour le site de Creys-Malville) saisissent en référé le tribunal pour interrompre les travaux déjà entrepris par EDF, invoquant la qualité de vie comme droit fondamental. Les deux associations écologistes sont condamnées aux dépens. Valéry Giscard d’Estaing, président de la République, déclare alors « qu’avec ce type de réacteur et ses réserves en uranium, la France disposera d’autant d’énergie que l’Arabie saoudite avec tout son pétrole. ». Hélas, les Français ne le gardent pas et lui préfèrent l’ancien pétainiste François Mitterrand, alléchés par une cinquième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans entre autres sucreries. Une première manifestation a lieu pendant l’été 1976 et permet d’entrer sur le site.

639237392b77a8d32e40ab48 Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202022 12 08%20a%CC%80%2020.12.06%201

Chassés par la police, des manifestants se réfugient dans le voisinage, où ils sont spontanément hébergés, pendant plusieurs jours, chez différents particuliers. Le 31 juillet 1977, une nouvelle manifestation contre le projet se déroule dans l’Isère. C’est l’une des plus importantes de l’histoire du mouvement antinucléaire français, avec 20 000 à 40 000 manifestants antinucléaires venus de toute la France et de quelques pays, notamment d’Allemagne. On y déplore la mort d’un manifestant de 31 ans, Vital Michalon (1946-1977), à la suite d’affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Il meurt des suites de lésions pulmonaires dues à l’explosion d’une grenade offensive.

Le 18 janvier 1982, une attaque au lance-roquettes vise le chantier de la centrale nucléaire de Superphénix, sans faire de victimes, mais occasionne quelques dégâts matériels. Les auteurs de l’attentat ne sont pas identifiés mais, en 2003, le petit Suisse Chaïm Nissim, député écologiste de Genève, affirme en être l’auteur et s’être procuré l’arme auprès du groupe du célèbre terroriste Carlos via les Cellules communistes combattantes (CCC). En juin 1992, bien que cela ne soit pas juridiquement nécessaire, le Premier ministre de François Mitterrand, Pierre Bérégovoy, subordonne le redémarrage de Superphénix à la réalisation d’une nouvelle enquête publique et à l’étude de la contribution que pourrait apporter Superphénix à l’incinération des déchets radioactifs.

Cette étude répond par l’affirmative à la question posée le 17 décembre 1992 et l’enquête publique, réalisée de mars à juin 1993, donne un avis favorable au redémarrage. Après trois ans et demi d’arrêt du surgénérateur, les autorités de sûreté proposent un redémarrage de Superphénix sous conditions. Le 22 février 1994, le premier ministre annonce que la mission initiale de Superphénix — produire de l’électricité — est modifiée par la parution d’un décret. Superphénix devient un simple « laboratoire de recherche et de démonstration » afin de le reconvertir en incinérateur de déchets radioactifs, la production d’électricité n’est plus une priorité des socialistes…

Les plus lus
[posts_populaires]
Traduire / Translate